Le cancer du col de l’utérus compte parmi les plus fréquents au Mali. C’est une cause importante de décès de femmes dans le pays. Le diagnostic et le traitement ne sont pas accessibles à toutes les populations cibles.
Le cancer du col de l’utérus compte parmi les plus fréquents au Mali. Selon Dr Emile Tolofoudie, gynécologue à l’hôpital Gavardo-Mali, « le cancer du col de l’utérus est une tumeur localisée au niveau de la muqueuse utérine. C’est une pathologie qui survient après une exposition prolongée au papillomavirus humain (HPV) ». Au début, le cancer du col de l’utérus n’engendre pas de symptômes particuliers. A ce moment, seuls les frottis de dépistage peuvent le mettre en évidence. Mais quand il évolue, il engendre des symptômes dont des saignements vaginaux après les rapports sexuels, hors période de règles, des douleurs pendant les rapports sexuels, des pertes vaginales, des douleurs dans le bas du ventre et lombaires.
« La prise en charge d’un cancer du col de l’utérus est pluridisciplinaire et adaptée à chaque cas. Le traitement repose sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie », explique le gynécologue.
Diagnostic et traitement difficiles d’accès
Aujourd’hui, il existe deux méthodes efficaces pour prévenir le cancer du col de l’utérus qui sont la réalisation de frottis de dépistage réguliers et la vaccination. Le dépistage du cancer du col de l’utérus est proposé à toutes les femmes de 25 à 65 ans. Le premier frottis doit se faire autour des 25 ans puis tous les trois ans. Le vaccin contre le papillomavirus humain permet de prévenir les infections par les virus les plus impliqués dans le développement du cancer du col de l’utérus.
Toutefois, le vaccin ne protège pas contre tous les cancers du col de l’utérus et toutes les lésions précancéreuses. Ce vaccin est recommandé pour toutes les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, ajoute le médecin.
Le cancer du col de l’utérus est une cause importante de décès chez les femmes au Mali. Les autorités sanitaires et organisations humanitaires œuvrent pour minimiser les conséquences liées à la maladie à travers le dépistage massif des populations cibles. Mais les défis restent énormes en termes de couverture de diagnostic et de traitement en particulier dans les endroits reculés et difficiles d’accès du fait de la situation sécuritaire.
Vous pouvez aussi relire sur Benbere :
Prévention du cancer du col de l’utérus: où en est le Mali ?