#DjanwKaoural : la stigmatisation, un obstacle à la cohésion sociale au centre du Mali
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#DjanwKaoural : la stigmatisation, un obstacle à la cohésion sociale au centre du Mali

Tant que des communautés se sentiront stigmatisées, les conflits locaux perdureront et la cohésion sociale en pâtira.

Ainsi, c’est toute la communauté peule qui est perçue, par certains, comme « terroriste ». Une perception qui constitue un frein à la paix et à la cohésion sociale entre communautés. Or, les groupes dits terroristes recrutent au sein de toutes les communautés.

Pratiquant la transhumance à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux, les pasteurs peuls sont fréquemment en conflits avec les agriculteurs sédentaires qui les accusent de saccager leurs cultures.

Ces pasteurs se plaignent également non seulement de vols de bétail, mais aussi des difficultés d’accès aux points d’eau et d’obstacles entravant leurs déplacements vers les bourgoutières. Sous la Dina de Sékou Amadou, la transhumance des animaux était réglementée à travers une charte. Toutes choses qui ont fortement diminué les conflits.

Depuis 2013, les conflits communautaires, plus nombreux et plus meurtriers, ont pris une tout autre ampleur au centre du Mali. Aujourd’hui, avec l’enlisement de la situation sociale au centre du Mali, avec les conflits locaux, il s’avère indispensable de penser à d’autres mécanisme pour ramener la paix et la cohésion sociale. Selon les sociologues, la cohésion sociale se définie comme étant « l’ensemble des processus qui contribuent à assurer à tous les individus l’égalité des chances et des conditions, l’accès aux droits fondamentaux et au bien-être économique, social et culturel, afin de permettre à chacun de participer activement à la société ».

Sécurité et intégrité

Alors, il faut aller au-delà des timides projets d’appui au renforcement de la cohésion sociale qui nécessite le retour de l’administration et des services techniques dans les zones reconquises, avec la présence définitive des forces armées maliennes pour assurer non seulement la sécurité des populations, mais aussi l’intégrité du territoire national.

Cette phase devrait être suivie par la mise en œuvre des mécanismes classiques de résolution des conflits et du vivre-ensemble. Tant que des communautés se sentiront stigmatisées, c’est-à-dire étiquetées « terroristes » et combattus comme tel, les conflits locaux perdureront et la cohésion sociale en pâtira.

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