Au Mali, les assassinats de conjoint(-e)s gagnent du terrain. Pour notre blogueuse, le divorce vaut mieux que le meurtre de l’autre.
Encore un drame qui nous rappelle que les assassinats d’époux et d’épouses ne sont pas prêts de s’arrêter. Oumar Poudiougou a été assommé et calciné par son épouse Kadia Diassana, le 12 octobre 2019, à leur domicile, à Kalabancoro Koulouba, quartier périphérique au sud-est du district de Bamako. Le mobile de l’assassinat, si on s’en tient aux dire de la veuve, est que son mari le battait en permanence, et n’arrêtait pas de la menacer de mort. « Interrogée sur son mobile, elle a laissé entendre que son mari avait l’habitude de proférer des menaces de mort à son encontre. Donc, elle a décidé d’être la première à lui ôter la vie », ont rapporté certaines publications bamakoises.
Absence d’étude nationale et travaux sociologiques
Ce cas est loin d’être isolé, et souvent, c’est dans l’autre sens aussi que cela se passe. Nous n’avons pas en effet oublié Fanta Sékou Fofana, Mariam Diallo, ou encore Kamissa, qui ont chacune été lâchement assassinées par leur mari. Et nous savons également que ces quelques visages connus représentent la partie visible de l’iceberg. Alors que des voix de plus en plus audibles sont là pour alerter sur la montée du « féminicide », le meurtre d’Oumar Poudiougou vient rappeler que la violence tend à s’installer au sein des couples, au point de déboucher souvent sur des crimes. A l’heure actuelle, il est à déplorer qu’il n’y ait pas d’étude nationale, chaque année, sur les morts violentes au sein des couples. Encore moins de travaux sociologiques sérieux.
La première question que je me suis posée est de savoir pourquoi prendre la résolution de le tuer quand on a le choix de simplement partir ? Oui, on peut simplement décider de le quitter. Ce n’est peut-être pas simple, mais c’est bel et bien faisable.
La communication ou le silence
C’est vrai que les problèmes de couples ne finissent pas. Mais quel problème ne saurait-on arranger par la communication ou tout simplement le silence ou la rupture ? Oui, le silence pour éviter d’envenimer la situation. Comme le dirait l’autre , « la parole est d’argent mais le silence est d’or ».
Si vous ne voulez plus de lui ou d’elle, quelqu’un d’autre en voudrait ! Et aussi, au lieu de se retrouver en prison, on peut construire une nouvelle vie après. Ou encore peut-être que quelqu’un d’autre attend quelque part. Alors, pourquoi se ruiner la vie ainsi que celle de son/sa conjoint(e) ?
Les vœux du mariage
Je pense qu’aucune raison ne doit pousser une personne à tuer son conjoint(e). Ayant choisi de se prendre mutuellement pour mari et femme, les deux époux ont pour devoir de prendre soin l’un de l’autre. Devant le maire, ils s’engagent à se prendre comme époux, dans le bonheur comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie, dans la pauvreté comme dans la richesse jusqu’à ce que la mort les sépare.
C’est un souhait que vous restiez ensemble à vie, mais ce n’est pas une obligation. Si vous ne vous supportez plus, séparez-vous ! Prenez du temps pour vous, pour réaliser si votre mariage a de l’avenir ou pas. Si vous devriez continuer ou divorcer. Mais le meurtre de l’autre n’est jamais la solution, rappelons-le !
Avant d’en arriver à de telles extrémités pourquoi ne pas opté pour le divorce reposez en paix