Je suis un Malien qui suis né et qui a grandi à Tombouctou. Pendant et après mes études universitaires, j’ai eu la chance de séjourner à Bamako et de côtoyer des Maliens de différentes ethnies et croyances, et des personnes venues de toutes les contrées du pays. Je connais la perception de mes frères du Sud concernant ceux du Nord et inversement. Malheureusement, des préjugés non fondés nous divisent, écrit le blogueur Mohamed Ag Allou.
Ethnocentristes, rebelles, racistes. Ces mots sont entre autres les préjugés dont certains Maliens du Nord et ceux du Sud se lancent mutuellement. Et malheureusement cela crée le désamour entre ces frères d’un même pays qui ne se connaissent ou ne veulent pas se connaître.
Pendant nos causeries à maintes reprises, des connaissances du Sud mes disent ceci : « Vous êtes des racistes vous les nordistes ». Quand je leur demande pourquoi, les réponses sont toujours les mêmes : « Vous aimez trop parler le sonrhaï entre vous, même si vous comprenez le bamanankan. Quand vous vous voyez, ne serait-ce que pour la première fois, vous vous éloignez de nous autres. Pire, vous sortez avec les filles du Sud. Mais quand il est question de mariage, vous préférez vos sœurs nordistes comme épouses ».
Je me rappelle en 2013, lors de l’élection présidentielle, de ces amis du Sud qui disaient que le Mali ne sera jamais gouverné par un nordiste. Comme si les nordistes n’étaient faits uniquement que pour élire et non pour diriger. Même si de tels propos me font mal, ils ne me surprennent guère. Le Kel Tamasheq noir que je suis est déjà habitué à ce genre de stéréotypes même dans mon Tombouctou natal.
Mariages mixtes
Non, les nordistes ne sont ni racistes encore moins ethnocentristes. D’ailleurs, beaucoup de nordistes, des hommes comme des femmes, sont mariés à des sudistes. Je connais aussi pas mal d’hommes nordistes qui n’ont qu’un seul rêve : avoir une maison au Sud et épouser une femme sudiste. Certains nordistes pensent que les femmes du Sud savent bien entretenir un homme (rires…).
Il faut rappeler que si les nordistes aiment bien s’exprimer en sonrhaï, ce n’est ni par ethnocentrisme ni par arrogance. Mais plutôt parce que le sonrhaï est la langue dans laquelle ils se sentent à l’aise – même si elle n’est pas la langue de tous les nordistes -, de la même façon que les sudistes se sentent à l’aise avec le bamanankan.
Comment les nordistes perçoivent leurs frères du sud ?
Au nord du Mali, on appelle tous les sudistes les Bambara. On ne cherche pas à savoir l’ethnie de la personne. Il suffit tout simplement de parler le bamanankan, la langue majoritairement parlée dans le sud du Mali, alors que tous les locuteurs de cette langue ne sont pas des Bambaras.
Beaucoup de nordistes pensent que les sudistes ne les aiment pas parce qu’ils refusent de servir au Nord. S’ils sont affectés au Nord, ils font tout pour ne pas y aller sous prétexte qu’ils ne peuvent pas supporter le climat du désert. Mais aussi parce que le Nord est une zone où les rébellions sont récurrentes.
Hamidou est un commerçant nordiste résidant à Bamako depuis 1991. Il m’avoue ne plus avoir confiance aux sudistes. Parce que, selon lui, les nordistes sont traités comme des Maliens de seconde zone. « Dans notre propre pays on nous traite de réfugiés, tout simplement parce qu’en 2012 nous avons fui le Nord occupé par les terroristes pour se mettre à l’abri dans les villes du Sud », raconte-t-il.
La diversité fait la beauté du Mali
Beaucoup de nordistes pensent encore que ce sont les dirigeants du Sud qui freinent le développement du Nord. « Les dirigeants du Sud ne s’intéressent au Nord qu’aux moments des élections présidentielles. Mais quand il s’agit de construire un hôpital ou de faire une route au Nord, on ne voit personne pour ça », me dit Oumar, un enseignant de Gao. Mais ils se trompent parce que les sudistes eux-mêmes se lamentent de leurs propres politiciens, qu’ils accusent de ne servir que leurs propres intérêts.
Loin de moi l’idée de tremper la plume dans la plaie en employant ces expressions « sudistes », « nordistes », qui pour plusieurs personnes ont des sens connotés. Mais je pense c’est nécessaire de parler du sujet afin que nous rompions avec les opinions préconçues que nous avons les uns des autres.
Nous devons comprendre qu’il n’y a qu’une seule race, la race humaine. Cherchons à mieux nous connaître les uns les autres avant de nous juger, nous sommes condamnés à vivre ensemble. Donc nous devons nous accepter mutuellement malgré nos différences et nos différends. Comme le dit Amadou Hampaté Bâ : « La beauté d’un tapis dépend de la diversité de ses couleurs ». Et c’est cette diversité qui fait la beauté du Mali.
Un vrai problème au Mali surtout que chacun découvre généralement à Bamako. Il y’a des Maliens qui ont réussi à vivre ensemble dans cette diversité et d’autres qui sont restés avec les idées qui divisent
Mon frère, courage à toi . un combat noble et salutaire
Mon frère du courage
Cher ami c’est un noble combat. Mais sache qu’il ne sera jamais gagné tant qu’on ne se dira pas la vérité. Oui il y a beaucoup de préjugé mais aussi sache qu’il n y a pas de fumée sans feu. Par rapport à la langue je crois que vous êtes un poil de mauvaise foi. Moi j’ai une fois été témoin en mission à NEGUELA. Dans la délégation le spécialiste de la biodiversité était un ressortissant du nord. Un éminent spécialiste de l’environnement. Il se nomme Dr A. Touré. L’objet de la mission était d’échanger avec les populations sur un futur projet de protection de l’environnement dans la boucle du baoulé qui était financé par le PNUD. Il a refusé de parler en bambara sous prétexte que « si les français ont colonisé les sounhraï ils ne vont pas se laissé colonisé par les bambara ». Ils parlent très bien bambara mais a refusé de le parler avec une population rurale qui ne comprend pas le français. Il comptait sur moi pour traduire et j’ai refusé de le faire. Ceci est un simple exemple qui traduit une réalité. Plusieurs ressortissant du nord, refusent de parler le bambara. Nier cette vérité c’est pas évident de trouver la solution au problème. Posons les vraies problèmes et essayons d’apporter les meilleures solutions. Salam
Quand je lis tes propos je n y vois que de la haine de l antipathie…
Quand je me tue pour m exprimer en bambara on me demande de me taire sois disant que je parle un mauvais bambara… Dans toutes catégories humaines il y’a des personnes de mauvaise fois
Je vois cette analyse incomplète et monophasique.Venir relater les tralatas d’un minimum et le greffer a la majorité est une méconnaissance des réalités. Il y’a plus de maliens (qu’ils soient nordiste ou sudiste) qui s’acceptent mutuellement que cette minorité complexée des deux côtés qui se rejettent. IBK est marié a une nordiste,SOUMI a une sudiste et plein de ce genre.Arrêter d’être négationniste
la réalité est que nous sommes tous raciste je sais de quoi je parle
Je pense vous avez raison,nous devons comprendre qu’il y a qu’une seule race <> et faire confiance les uns aux autres. Que Dieu bénis le Mali.
Analyse erronée et penchée
Le malien est celui qui rejette son frère sans vraiment le connaître au sud les bobos subissent pires il n’y a qu’au Mali que j’ai vu qu’une ethnie se crois supérieur à une autre
Le malien est celui qui rejette son frère sans vraiment le connaître au sud les bobos subissent pires il n’y a qu’au Mali que j’ai vu qu’une ethnie se crois supérieur à une autre
Mon frère vous êtes bel et bien raciste je suis marié à un sonrhaï et j’en subie les conséquences de sa famille raciste