De plus en plus de personnes sont victimes de vols à la tire dans la ville de Bamako. La contributrice Sita nous raconte quelques cas et appelle tout le monde à la vigilance.
J’ai entendu dire qu’à une époque antérieure à ma naissance, la ville de Bamako était remplie de pickpockets, ces voleurs à la tire qui s’en prennent aux personnes sans défense (surtout les femmes). Le phénomène, m’a dit un aîné, avait pourtant pris du recul grâce au régime du président Moussa Traoré qui, dit-on, ne badinait pas avec les voyous.
Ces derniers temps, j’entends tellement parler de ces voleurs, ce qui me fait penser qu’ils sont de retour. Il y a une semaine, j’ai vu une pauvre femme se faire arracher son sac pendant qu’elle discutait avec une amie au grand marché de Kalabancoro. Même s’il y avait beaucoup de monde, le voleur a pu se volatiliser sans laisser de trace, comme dans un film Chinois.
Ce vendredi 5 octobre 2018 encore, ma voisine, enseignante à Kalaban Coro Adeken, est revenue à la maison toute triste. Elle a été aussi victime d’un vol à la tire. « Ce matin, je suis allée déposer mes enfants à l’école Lafia de Kalabancoro, raconte-t-elle. À mon retour, pas loin de l’école, sur une côte, un monsieur à moto m’a pris mon sac à main. Comme j’avais mal à la tête, je n’ai pas pu crier pour alerter les gens. Mais, des personnes qui n’étaient pas loin l’ont vu et se sont lancés à sa poursuite. Hélas, il n’a pu être retrouvé. » Dans ce sac se trouveaient pourtant toutes ses affaires personnelles. Téléphone, pièces d’identité et quelques billets de banque. « Le comble, poursuit ma voisine, c’est que lorsque je me suis rendue à la police pour une déclaration, on a exigé que je présente une carte d’identité, alors que le voleur l’avait emportée ».
En même temps que je demande aux autorités de se pencher sur le problème, j’appelle à la vigilance de tous. À mes sœurs qui sont les plus visées par ces voyous, gardez l’œil sur votre sac à main quand vous êtes dehors.