A Bamako, de façon générale, les toilettes destinées au public manquent cruellement d’hygiène. Ce qui constitue un véritable problème de santé publique.
Faire de Bamako une ville propre passe aussi par l’hygiène des toilettes à usage public. Que ce soit dans les services publics ou en milieu scolaire et universitaire, en passant par les marchés et gares routières, il est fréquent d’y retrouver un petit coin servant de toilette. Si ces lieux d’aisance sont importants dans une capitale grandissante à toute allure, il est aussi indispensable d’y maintenir une bonne hygiène.
C’est généralement par dépit que les usagers des toilettes publiques les fréquentent. L’hygiène manque cruellement dans ces lieux. La question qui vient naturellement après un tel constat : à qui la faute ?
Les usagers en cause
S’il semble difficile de rémunérer un personnel d’hygiène pour entretenir des toilettes toutes les heures, les usagers doivent faire preuve de responsabilité pour assurer une bonne hygiène dans les toilettes publiques. Et éviter ainsi de propager des maladies au reste de la population. Mais, ce changement de comportement tarde encore à s’ancrer dans les habitudes à Bamako, la capitale malienne.
Dans certains milieux, on assiste à une véritable promotion de l’insalubrité. En milieu scolaire ou dans certains services publics, l’entretien des toilettes laisse à désirer. Tous s’en servent dans de mauvaises conditions et exposent à des risques sanitaires.
Bon nombre d’administrateurs scolaires confient la tâche d’entretien des toilettes aux enfants. Ceux-ci, soit par manque de volonté, soit parce qu’ils en sont réellement incapables, n’arrivent pas à y assurer une bonne hygiène. Ils continuent cependant à les utiliser au quotidien.
Problème de santé publique
Ce n’est pas tout ! Sur les trajets de voyage, des toilettes spontanées sont bâties mais reçoivent de moins en moins de clients faute d’hygiène. Beaucoup de voyageurs ont pris pour le pli d’improviser des toilettes sur des zones herbacées, favorisant la défécation à l’air libre et les conséquences associées.
On a tendance à normaliser l’insalubrité dans notre pays. Alors que de graves conséquences peuvent en découler. Il est temps de prendre conscience. De la même manière qu’on aime avoir des bureaux ou des salles de classes propres, autant il est bon d’exiger la propreté dans des toilettes bâties à cet effet. C’est bien une question de santé publique !