#NeTuonsPasNosFleuves : pour sauver nos fleuves, il y a urgence à appliquer la loi interdisant les sachets plastiques
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#NeTuonsPasNosFleuves : pour sauver nos fleuves, il y a urgence à appliquer la loi interdisant les sachets plastiques

L’usage du sachet plastique est solidement ancré dans les habitudes des Maliens. Pourtant, ces plastiques, non biodégradables, ont d’énormes conséquences environnementales et sanitaires. Il y a urgence à appliquer la loi concernant leur interdiction au Mali, selon notre blogueur.

Un simple achat de quelques dizaines de francs donne droit à un ou plusieurs emballages : légumes, boissons, fruits… Tout est emballé dans des sachets plastiques non biodégradables que les utilisateurs jettent dans la rue après utilisation. Ces sachets continuent ainsi à envahir le fleuve Niger, ce qui met en danger la population malienne et son environnement.

Malgré la loi de 2014 portant interdiction de leur production, de leur importation et de leur commercialisation en République du Mali, les sachets plastiques non biodégradables continuent de circuler. Les conséquences néfastes de ces sachets sur l’environnement et la santé humaine ne sont plus à démontrer, et il urge de trouver des moyens pour mettre en œuvre la loi interdisant leur utilisation au Mali.

Plus de poisson dans le fleuve

Selon Abdoulaye Kanakoba, dit « Kobakè », un riverain du campement bozo à Badalabougou, les déchets plastiques et les jacinthes d’eau ont fait qu’il n’y a plus de poisson dans le fleuve. « Cette histoire de sachets plastiques et les jacinthes d’eau nous a rendu la vie difficile. Nous n’arrivons même plus à nous nourrir. Si le gouvernement pouvait faire quelque chose pour y mettre fin, cela nous ferait plaisir », a-t-il plaidé.

De même, il fait savoir que le fleuve est envahi par les plastiques, les eaux usées des hôtels, les produits toxiques utilisés par les orpailleurs. « Aujourd’hui, la vie est devenue plus compliquée. Il faut que les autorités prennent leur responsabilité et qu’on applique la loi sur l’interdiction de l’utilisation des sachets plastiques », a-t-il souhaité.

Pour sa part, Zoumana Kalapo, premier vice-président de l’association Bozokabu, a demandé l’application de la loi sur l’interdiction de l’utilisation des sachets plastiques au Mali. « Tant que cette loi n’est pas appliquée, les citoyens vont continuer à utiliser les sachets incriminés malgré les sensibilisations. Et le fleuve va continuer à être envahi. Nos pauvres parents, qui ne vivent que de poissons, ne pourront plus se nourrir », a-t-il déploré.

Préserver le fleuve

Se prononçant sur les causes, de l’envahissement du fleuve par les plastiques, Sidy Ba, président de la Coalition nationale pour la sauvegarde du fleuve Niger, pointe du doigt les citoyens. « Ce sont les comportements citoyens qui font que les sachets plastiques se retrouvent dans le fleuve Niger, a-t-il dit. Tout le monde, en tant que citoyen, doit faire quelque chose à son niveau. Ce sont ces comportements qui vont permettre de lutter contre l’envahissement des matières plastiques sur le fleuve Djoliba. »

Dans tous nos comportements, le fleuve doit être préservé. Les femmes doivent savoir qu’elles ont un grand rôle à jouer pour avoir moins de plastiques dans notre quotidien. Il faut que les femmes sachent qu’on peut vivre sans les plastiques. C’est à travers l’éducation qu’on peut instaurer cette pratique dans la tête de la nouvelle génération.

Avec l’application de la loi, les gens seront obligés de s’en débarrasser, même s’ils n’en ont pas envie.

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