Conseil national de transition : des figures féminines connues et respectées
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Conseil national de transition : des figures féminines connues et respectées

Les membres du Conseil national de transition (CNT), organe législatif, sont connus depuis jeudi 3 décembre. Sur 121 membres, seulement 25 sont des femmes dont de grandes figures connues et respectées.

Le Conseil national de transition (CNT) a tenu sa première session inaugurale, le 5 décembre, sur fond de polémique sur le mode de désignation de ses membres. Les 121 membres ont officiellement pris fonction. Le colonel Malick Diaw, numéro 2 du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), a été élu président.

La loi du 18 décembre 2015, qui prévoit un quota de 30% pour les femmes dans les fonctions nominatives et électives, en a pris un nouveau  coup. Ainsi, sur 121 membres seulement 25 % sont des femmes. Lors de la mise en place du gouvernement de transition, des organisations de défense des droits des femmes avaient protesté contre la violation de cette loi, mais rien n’a changé.

Engagements

Cependant, parmi les femmes nommées au sein du Conseil national de transition, on note des figures connues et respectées pour leurs engagements dans des domaines distincts. Il y a notamment Nana Aicha Cissé, Me Saran Keïta Diakité, Kadiatou Barry, Ramata Diaouré, entre autres.

Nana Aïcha Cissé

Elle est la coordinatrice de la plateforme régionale des femmes du G5 Sahel depuis le 25 mai dernier. Cette battante est aussi membre de plusieurs organisations féminines et mixtes au Mali et ailleurs à travers le monde. Son mantra : « Le leadership ne s’apprend pas sur les bancs de l’école, le leadership ne s’impose pas : il s’acquiert par des actes et par le comportement personnel ».

Me Saran Keita Diakité, la voix des sans-voix

Me Saran Keita Diakité est spécialiste du droit international et avocate au barreau malien. Ancienne présidente du Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), elle préside depuis 2017 le conseil d’administration de WANEP-Mali, l’antenne locale du réseau West Africa Network for Peacebuilding, un projet de lutte et de prévention contre l’extrémisme violent initié le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

En 2012, elle faisait partie des rares femmes leaders ayant participé aux négociations de l’Accord de Ouaga, signé en 2013 entre le gouvernement malien et certains groupes armés en prélude aux négociations intermaliennes à Alger et aux élections présidentielles.

Kadiatou Barry, une handi-capable

Présidente de l’Association des personnes de petite taille, Kadiatou Barry incarne le courage et la bravoure de la femme malienne. Son handicap physique, les préjugés, les stéréotypes, rien de tout cela n’a pu mettre un frein à la détermination de celle que certains surnomment « Mme ATT » de relever des défis. Celle qui a été contrôleuse financière à la direction administrative et financière (DAF) de la présidence de la République du Mali est désormais législatrice. « A compétence égale chance égale, martèle-t-elle. Il ne faut pas nommer une femme à cause de son statut féminin, mais pour ses compétences. »

Ramata Diaouré, journaliste chevronnée et engagée

Féministe jusqu’aux ongles, journaliste de renom, formatrice en éthique et déontologie et secrétaire de rédaction de plusieurs journaux, Ramata Diaouré est aussi engagée sur plusieurs fronts. Elle est présidente de la section malienne de l’Union internationale de la presse francophone (UPF). Réputée pour son franc-parler, elle pourra apporter du tonus aux débats au sein du CNT.

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