Chaque société a ses réalités propres. Des réalités qui reflètent son mode de pensée et sa façon d’agir. On ne peut pas du jour au lendemain, d’un revers de la main, mettre tout cela d’un côté et demander à cette même société d’embrasser des réalités venues d’ailleurs. Sur la question du droit des femmes, le blogueur Aliou Diallokei nous dit sa part de vérité. Nous en profitons pour rappeler que « Benbere » est une plateforme qui veut avant tout susciter le débat sur des questions telle que celle liée à la condition de la femme.
Je suis profondément engagé pour l’épanouissement de la femme, mais j’estime qu’il faut relativiser certains discours et changer d’approche. Le Mali, de façon générale, est un pays fortement attaché à ses valeurs sociétales. Vous ne vous en rendrez compte réellement que si vous sortez du brouhaha de la capitale Bamako. Et les notions comme l’« épanouissement de la femme », ou l’« émancipation de la femme », sont relatives d’une contrée à une autre.
Si vous voulez « greffer » sur ces réalités d’autres pratiques venues d’ailleurs, il faut tenir compte de l’humeur du « receveur » sinon le rejet est automatique. Dans notre pays, ici, nos « féministes » qui adoptent des postures guerrières pour défendre les femmes constituent les vrais blocages pour une partie de la population, qui ne souhaite peut-être pas avancer à ce rythme. La plupart des hommes voient dans leurs discours une menace, alors qu’en réalité le combat est ailleurs !
Il n’a jamais été toléré qu’on batte une femme, qu’on l’humilie, qu’elle subisse une quelconque violence dans notre société. Certaines pratiques, présentées aujourd’hui comme des violences envers les femmes, étaient en réalité considérées comme bonnes pour la gente féminine voire protectrices. Elles ont montré aujourd’hui leurs limites et doivent être à mon avis bannies. On peut citer, en exemple, l’excision, le mariage précoce…
S’il faut changer ces réalités ancrées, héritées, léguées depuis des siècles ou millénaires, cela nécessite une approche douce et inclusive qui ne soit pas gênante et qui ne donne pas l’impression d’une déclaration de guerre ! Et là, le plus grand mensonge qu’on fait boire aux femmes maliennes, c’est de leur faire croire qu’elles sont les seules à souffrir de certaines pratiques. Je leur demande de regarder ailleurs !
L’exemple le plus palpable du rejet, c’est le 8 mars : quand on demande à certains hommes de faire la cuisine, imaginez comment cette demande peut être reçue par un groupe qui pense, depuis des siècles, que c’est humiliant voire honteux qu’un homme fasse la cuisine.
Malgré tout cela, de l’indépendance à nos jours, nos autorités ont tenté, chaque régime à sa manière, d’accorder des avancées tant sur le plan politique, économique que juridique. Depuis la première législature à nos jours, 63 femmes ont siégé à l’Assemblée nationale du Mali. Elles n’étaient que 3 entre 1992-1997, 18 au second quinquennat d’Alpha Oumar Konaré (1997-2002). Le nombre connaît une chute à 14 durant tous les deux mandats du président Amadou Toumani Touré (2002-2013). Chose extraordinaire, elles sont encore aujourd’hui 14 à l’hémicycle. De 1997 à nos jours, le nombre est constant.
La loi 052 pour la promotion du genre, considérée comme une avancée majeure vers une plus grande représentativité des femmes aux postes électifs, exige un taux de 30% de femmes sur la liste des partis politiques voulant participer à un scrutin. La première conséquence de cette loi est aujourd’hui le nombre de femmes maires et conseillères municipales avec l’élection municipale de novembre 2016. Elles sont 2800 aujourd’hui dans nos mairies.
Depuis l’adoption de la loi 015, pour la première fois au Mali, avec le premier gouvernement du second quinquennat d’IBK, on a 11 femmes ministres sur 32 que compte ce gouvernement, soit un taux de 34%.
Le Mali est ainsi, on peut le dire, un bon élève dans la sous-région en matière de représentativité des femmes aux postes décisionnels. Et au moins 28 femmes siégeront à la prochaine législature grâce à la loi 052 du 18 décembre 2018.
N’exagérons donc pas, ça va quand même, car les avancées sont nettement visibles.
L’intégration dans la société des femmes africaines favorisera une nouvelle vie dans leur nouveau corps, favorisera des principes et des lois qui développeront l’émergence et la croissance de la femme africaine qui devient ainsi un socle de sa personne et de son être, de sa société et de son existence. Elles créeront des conditions de procréation dans son nouveau corps et dans sa nouvelle vie socio économique, politique, culturel. Une vie libérée de tous les maux et fléaux de son état passé. Elle sera ainsi compétitive sur le terrain, prête à entreprendre et revendiquer son nom, son identité et la vision qu’elle projette de son avenir.
Les femmes africaines ont une force et une intelligence inconnue, car manipuler, déshonorer elles sont tombé dans les oubliettes et considérer comme des objets de plaisir, et pourtant tout cela est trompeur car en réalité ces femmes regorgent des pouvoirs intellectuels que les autres n’ont pas ou que le monde n’a pas et que l’on viendra chercher plus tard chez elle!
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