Depuis des années, de plus en plus d’Africains quittent le continent pour aller travailler en Occident. Cette fuite des cerveaux constitue un coup dur pour le développement. Les pays riches procèdent de plusieurs manières pour attirer l’intelligence des pays africains, alerte le blogueur Oumar Sy
Les bourses d’études sont un exemple frappant. Les excellents étudiants et élèves partent par milliers, chaque année, en Occident, en Amérique et en Asie, à la recherche de meilleures conditions d’études ou de recherche. Le gros de ces émigrés ne reviennent plus jamais. Aujourd’hui, dans les débats au niveau international sur des questions qui concernent le continent, Alain Mabanckou, Mamadou Diouf, Souleymane Bachir Diagne, Achille Mbembe – la liste n’est pas exhaustive -, font toujours entendre leur voix. Pourtant, ils sont tous en train de vendre leur talent dans des universités américaines ou autres, pendant que celles de leur pays croupissent dans un océan de problèmes, dont le manque d’enseignants.
« A la fin de mes études en France, j’avais un fort désir de retourner chez moi, mais rien qu’en pensant aux conditions de vie de ces deux pays, j’ai préféré rester », m’a confié Youssouf Fofana, émigré en France depuis 1988. La perspective d’un avenir meilleur, la reconnaissance du mérite et une bonne qualité de sécurité sociale sont, entre autres, des avantages mis en avant par les pays développés pour attirer les cerveaux africains.
La loterie de la Green Card américaine, les politiques d’émigration canadienne, les grandes universités de renom poussent les jeunes à partir. « Ici, je n’ai pas besoin d’un tonton haut placé pour avoir un bon emploi », a ainsi publié un africain vivant aux États-Unis sur sa page Facebook.
Les pays de départ victimes
L’avenir des pays en développement est compromis à cause de ce flux migratoire des personnes les mieux éduquées vers les pays développés. Les activités de ces migrants, allant de la création des entreprises à l’emploi salarial, seront un manque à gagner considérable pour la croissance économique des pays africains.
Le Fond monétaire international (FMI) a même alerté sur cette situation dans un rapport publié en 2017 sur les prévisions économiques mondiales, au niveau de l’économie africaine en disant que les chiffres des migrants africains à destination des pays riches pourrait bondir de 7 millions en 2013 à 34 millions en 2050. Le rapport mettait l’accent sur les universitaires et les enseignants.
Aspiration à des lendemains meilleurs
La migration massive des experts et scientifiques africains est un obstacle à l’innovation au niveau local depuis les années 80. L’épanouissement professionnel, les problèmes de rémunérations, le manque d’équipement, le chômage, la pauvreté, sont certains maux qui encouragent cette fuite. Certains comme Mamadou Diarra, étudiant en droit, trouvent même une justification à cette situation : « Nos écoles produisent des chômeurs, donc pourquoi ne pas partir à la recherche d’un avenir meilleur. »
Nos États doivent prendre des mesures adéquates face à ce problème qui nous met de plus en plus en retard. La mise en place d’infrastructures, la lutte contre le népotisme et la corruption en offrant un environnement favorable doivent être leurs priorités.
Les économistes s’accordent sur l’importance du capital humain dans le processus de développement d’un pays. Il est urgent de penser à des alternatives pour diminuer voire stopper ce phénomène.
Que pouvons-nous faire pour ramener les gens dans leur patrie servent?
Pour les Vénézuéliens, le monde doit contourner le gouvernement pour aider le peuple. Au Mali, les dirigeants s’aiment, pas leur peuple ni leur pays. Comment le monde peut-il essayer de travailler avec les nécessiteux sans l’interférence des gourmands? ais c’est un gros problème compliqué, surtout parce qu’il y a beaucoup de tribus différentes en compétition pour des terres et des ressources. Pour avoir un pays prospère, toutes les tribus doivent travailler ensemble et s’entraider.