Samba Souaré, un modèle de réussite à Nioro du Sahel
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Samba Souaré, un modèle de réussite à Nioro du Sahel

Malgré son brevet de technicien en comptabilité, Samba Souaré a préféré la terre aux bureaux. Dès ses 23 ans, il s’est lancé dans l’agri-entrepreneuriat dans le cercle aride de Nioro du Sahel. Aujourd’hui, il est devenu un modèle de réussite.

A 33 ans, Samba Souaré est un modèle de réussite dans l’agri- entrepreneuriat dans le cercle de Nioro du Sahel. Le jeune fermier et maraicher a récemment bénéficié du soutien du projet Certitudes Jeunes qui l’a aidé à se professionnaliser et à s’équiper.

Nioro du Sahel est une zone aride. La pluviométrie y est très faible et le problème d’eau se pose avec acuité, non seulement pour les hommes, mais aussi pour les animaux et les plantes. Ce qui y rend difficile l’activité agropastorale.

Les cultures meurent par manque d’eau. Même scenario pour le bétail qui ne  trouve pas de source où s’abreuver. Malgré ces conditions difficiles, le jeune Souaré n’a pas hésité à se lancer dans le jardinage et l’élevage. Il a fondé sa propre entreprise dénommée « Lenjia Faraa » qui signifie littéralement (la mère nourricière) en soninké. « Je considère le jardin comme une mère qui nourrit ses enfants que sont les humains et les animaux », martèle-t-il.

Formation en agro-écologie

Sa ferme est bâtie sur 1 hectare. Il y entretient des orangers, des citronniers, de la grenadine, de la salade, du gombo et de l’oignon. Il élève également des pigeons, des pintades, des poules en plus de la pisciculture. Issu d’une famille modeste, Samba a commencé le jardinage et l’élevage à l’âge de 23 ans. Après l’obtention d’une attestation de brevet de technicien en comptabilité.

Très vite, il s’est intéressé au métier. « J’ai suivi beaucoup de formations à Nioro, Kayes, Koulikoro, Bamako et même à l’extérieur comme à Porto Novo au Benin. Ensuite, j’ai voulu formaliser mon entreprise en prenant le registre de commerce et le Nif (numéro d’identification fiscale)», explique-t-il.

Depuis la création de son entreprise, le manque d’eau impactait négativement ses activités. « On ne pouvait travailler que pendant la saison pluvieuse et la période de fraicheur. Pendant la saison sèche, par manque d’eau, j’arrêtais complètement le jardinage pour arroser les quelques arbres qui se trouvaient dans le jardin. L’eau ne suffisait pas pour ces plantes car quelques-unes mourraient», rappelle-t-il.

Pendant la saison sèche, son activité était limitée à l’élevage de volailles. Mais grâce au projet, il a trouvé une solution à ce problème, à travers l’installation d’un forage dans son domaine. Souaré fait partie des 12 jeunes bénéficiaires du cercle de Nioro. Ils ont été formés en gestion d’entreprise, à l’agro-écologie et à l’élaboration de plan d’affaires. Le jeune entrepreneur emploie deux autres personnes qui ont également bénéficié de formations sur le maraichage et l’élevage.

« La terre ne ment pas »

Aujourd’hui son travail est moins laborieux. Il écoule facilement ses récoltes. Même s’il ne veut pas spéculer sur ses revenus, Samba Souaré s’en sort visiblement bien, au point de pouvoir épargner une somme à la banque après ses dépenses. Samba, le deuxième garçon par ordre de naissance chez les soninkés court derrière un numéro d’identification fiscale. Il ambitionne également de s’enregistrer à la chambre d’Agriculture de Kayes et aménager quatre hectares supplémentaires. Espérant que l’eau continuera toujours de couler de son forage.

Aux jeunes diplômés qui hésitent à se réorienter vers les activités agricoles et d’élevage, il conseille de quitter les « grins » de thé pour travailler la terre. « La terre ne ment pas », affirme-t-il. Et de poursuivre : « Tout le monde ne peut pas travailler dans les bureaux. Souvent, certains diplômés, ayant trop attendu tentent leur chance pour l’immigration. Ils y vont pour faire des activités comme le jardinage, l’élevage, pour le compte d’une autre personne. Alors qu’ici, ils peuvent devenir leur propre chef et employer d’autres

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