Pour Maître Cheick Oumar Konaré, avocat à la Cour, le coronavirus pourrait obliger l’humanité à renoncer aux armes de destruction massive et à promouvoir la paix universelle.
Les gigantesques ravages sanitaires et économiques causés par le coronavirus aux plus grandes puissances mondiales poussent les principaux décideurs de la planète à vouloir identifier celui par la faute duquel la pandémie est advenue. Ils veulent absolument désigner un coupable. Un coupable à châtier.
Dans cette logique, les États-Unis annoncent une « enquête exhaustive sur la façon dont le virus s’est propagé ». En attendant, il ont gelé leur financement à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), accusée d’une trop grande proximité avec Pékin.
Le Royaume-Uni, aligné comme toujours sur la diplomatie américaine, a, pour sa part, averti la Chine qu’elle devrait répondre à des « questions difficiles » liées au coronavirus. Enfin, et sans surprise, le Président français, Emmanuel Macron, a jugé, le 16 avril, qu’il existait des zones d’ombre dans la gestion de l’épidémie par la Chine.
La Chine sur le banc des accusés
Elle est soupçonnée, à mots à peine couverts, d’avoir, par négligence ou par erreur, laissé échapper, en décembre 2019, le coronavirus d’un de ses laboratoires situé dans la ville de Wuhan. Et selon le Washington Post, l’ambassade des États-Unis à Pékin, à la suite de plusieurs visites à l’Institut de virologie de Wuhan, avait alerté à deux reprises, en 2018, le département d’État américain sur les mesures de sécurité insuffisantes dans ledit Institut qui étudiait les coronavirus chez les chauves-souris.
Erreur ou négligence ? C’est encore l’hypothèse la plus indulgente. Car une autre hypothèse, beaucoup plus angoissante celle-là, tend à faire croire que le virus a été créé et délibérément mis en circulation par Pékin dans le cadre d’une guerre bactériologique non déclarée. Ambiance…
« Comment lui faire payer l’addition ? »
Mais à supposer que la Chine soit, sciemment ou non, responsable de la pandémie du coronavirus, comment lui faire payer l’addition ? La première éventualité consisterait à lui déclarer une guerre économique. Sauf qu’elle a déjà prouvé, depuis 2016, qu’elle avait les moyens de livrer aux États-Unis une guerre économique et commerciale ininterrompue.
Alors, faudrait-il lui infliger un bombardement atomique ? Cette idée s’exclut d’avance au seul constat qu’à l’instar des quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, la Chine est une puissance thermonucléaire. La bombarder équivaudrait à un suicide universel.
Du coup, l’esprit se tourne vers une attaque silencieuse et non assumée à l’arme bactériologique. Mais là, nul ne peut jurer que l’épidémie qui en découlerait en Chine ne s’étendrait pas vite, comme le coronavirus, au reste du monde.
Nous en déduisons qu’en fin de compte, le coronavirus pourrait obliger l’humanité, créatrice véritable des instruments de sa propre extermination, à renoncer aux armes de destruction massive et à promouvoir la paix universelle. Ce qui nous rappelle cette sentence de La Fontaine :
« Quand le malheur ne serait bon
Qu’à mettre un sot à la raison
Toujours serait-ce à juste cause
Qu’on le dit bon à quelque chose ».
Bravo maître !
Vraiment l’analyse est fascinante et intéressante .