L’évolution anormale du climat inquiète plus d’un dans le monde. Mais ce qui est déplorable, c’est que des rencontres sont toujours initiées à l’issue desquelles des engagements, jamais honorés, sont pris. Or, si nous voulons une diminution réelle du taux d’émission de gaz à effet de serre, écrit le blogueur Fousseni Togola, nous devons commencer par honorer les engagements issus des différentes COP.
Le monde reconnaît l’urgence d’agir sans pour autant s’engager concrètement. Des années 1992 à nos jours, des rencontres internationales sont initiées autour du climat. Le but est toujours pratiquement le même : réussir à diminuer le taux d’émission de gaz à effet de serre afin de réduire du même coup le réchauffement de notre planète. A défaut d’atteindre cette réduction, les conséquences néfastes vont être lourdes. Je parle bien des fortes inondations, des grandes sécheresses et par ricochet la famine, la migration, les guerres, les feux de brousse, etc. Si vous voulez réellement la diminution du taux de gaz à effet de serre, honorer d’abord les engagements issus des différentes COP.
Cette lutte, chacun la juge noble, les pays en développement plus que ceux développés, qui sont d’ailleurs les plus grands émetteurs de ce gaz détériorant notre climat et créant ainsi des instabilités en son sein.
Une bonne volonté fait défaut
Ce qui semble être déplorable à mes yeux et qui s’apparenterait d’ailleurs à de l’indifférence, ce sont ces rencontres annuelles autour de cette problématique. Des rencontres au cours desquelles des engagements sont pris afin d’assurer un contrôle réel du réchauffement de la planète. Ces promesses visent notamment l’assistance des grandes puissances du monde aux pays en développement afin de leur permettre de faire face aux mesures d’adaptation au changement climatique. Un phénomène qui coûte cher, puisque consistant à la mise en place de pratiques ayant peu de répercussions sur le climat.
Pour ce faire, une somme importante devrait être débloquée par ces puissances. Toutes choses qui tardent à venir. Pour moi, ce retard relève d’une mauvaise volonté de ces puissances, les États-Unis en tête, qui se sont démarquées de l’accord de Paris de 2015 lors de la COP21 et continuent d’ailleurs à polluer notre environnement en provoquant de ce fait une augmentation drastique du taux d’émission et non sa diminution. C’est ce qu’explique le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié le 10 octobre dernier. « Les activités humaines ont déjà provoqué un réchauffement climatique de 1-0,2°c au-dessus des niveaux préindustriels. La température moyenne augmente actuellement de 0,2-0,1°C par décennie en raison des émissions passées et actuelles. À ce rythme, le réchauffement dépassera 1,5°C entre 2030 et 2052. Les systèmes humains et naturels pâtiront davantage d’un réchauffement de 2°C que d’un réchauffement de 1,5 °C », peut-on lire dans ce rapport.
Ce passage ne peut que m’inquiéter et me pousser à la conclusion que le protocole de Kyoto, l’Accord de Paris, et tous les accords depuis 92 à nos jours ne servent pratiquement à rien. C’est juste des engagements pris lors de banquets organisés pour discuter de tout et de rien. C’est sûrement ce qui a fâché le Brésil, qui se désengage de la réception de la COP25 en 2019.
Prévoir des sanctions contre les plus hostiles
Ce n’est pas à travers des accords creux que nous réussirons à réduire le taux d’émission de gaz à effet de serre. Il convient avant tout d’être animé d’une réelle volonté lors de la prise de ces engagements afin d’être en mesure de les honorer. Outre cela, je trouve que le temps n’est plus au sentimentalisme. Une fois les engagements pris, il conviendrait de prévoir des sanctions contre tous les pays trahissant leur engagement. Ces mesures vont dans l’intérêt de tout un chacun parce que concernent notre environnement. Sans cette volonté, même à la COP 24 qui se tient à Katowice, en Pologne, la montagne accouchera d’une souris.