Quelques jours après son apparition dans une vidéo, Makan Doumbia, préfet de Tenenkou enlevé en mai 2018 dans le centre du Mali, est libéré. Une libération confirmée par sa famille et ses collègues. Dans ce billet, l’éditorialiste et chroniqueur Adam Thiam salue la libération du préfet et laisse des questions en suspens sur le sort du président du tribunal d’instance de Niono (Ségou), Soungalo Koné, enlevé le 16 novembre 2017 ainsi que le commandant de brigade de Guiré, Mamadou Diawara (Koulikoro). Ces derniers sont apparus dans une vidéo pour la dernière fois en décembre 2017. Il y a quelques jours, Makan Doumbia avait annoncé leur mort.
C’est l’info du jour : le préfet de Tenenkou, Makan Doumbia, est libre après dix mois de captivité. Une excellente nouvelle pour l’ex otage lui-même, un soulagement pour sa famille, puis une satisfaction pour sa corporation mobilisée depuis plusieurs mois.
C’est, bien sûr, un très bon point pour les négociateurs. Surtout que cette libération coupe court aux interrogations de l’opinion pour laquelle le gouvernement malien manquait d’accorder le même intérêt aux otages nationaux et internationaux. Même la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) ne s’en plaindrait pas, l’info venant faire oublier pour un moment, la tempête soulevée par ses récentes mesures cavalières sur Kidal.
Le préfet est libre, c’est une certitude. Mais il y a deux questions. L’une, irrépressible, nécessitera une réponse claire dans les meilleurs délais. C’est de savoir si le juge de Niono, Soungalo Koné, ainsi que le Commandant de brigade de Guiré, Mamadou Diawara, sont effectivement morts, comme l’a affirmé l’ex otage sur la vidéo réalisée par Sahelien.com dans une pièce de journalisme absolument méritoire. Les familles doivent savoir. La nation doit savoir. L’autre question est de savoir comment, pourquoi et à quel prix le préfet a été libéré. Un baroud plutôt qu’une question puisqu’elle restera probablement sans réponse.
Le Mali d aujourd’hui .!!