#OnEnDiscute : en Côte d’Ivoire, difficile dialogue parents-enfants sur la santé sexuelle
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#OnEnDiscute : en Côte d’Ivoire, difficile dialogue parents-enfants sur la santé sexuelle

La famille est le cadre idéal de dialogue parents-enfants sur la santé sexuelle et reproductive. Mais, en Côte d’Ivoire, le sujet est difficile à aborder.

Le tabou peut être définit comme tout interdit d’ordre culturel et/ou religieux qui pèse sur le comportement, le langage, les mœurs d’une communauté. Comment expliquer qu’à une époque comme la nôtre, où la parole est pratiquement libre, que la sexualité soit un sujet délicat à aborder en famille ? Pour Diakité Oumar, enseignant de droit, cela est dû à « la peur que les enfants découvrent ce qu’ils ne devraient pas ou ce qu’on pense qu’ils ne devraient pas découvrir ». C’est cette crainte, selon lui qui fait qu’autour de certains sujets, les parents préfèrent garder le voile.

Pour lever ce voile au sein de la famille, il préconise de « communiquer avec les enfants, à trouver les mots justes pour leur donner la bonne information. La communication reste la base pour lever le tabou dans la famille. Il ne suffit pas de communiquer parce qu’il faut communiquer, mais de bien communique. C’est-à-dire, s’assurer que le message soit perçu », recommande-t-il.

L’on a souvent tendance à diaboliser cette relation qui existe entre parents et enfants. Parce qu’on se dit que le parent est supérieur à l’enfant. Mais en réalité, il devrait y avoir un sentiment de réciprocité dans le dialogue entre parents et enfants.

Faire le premier pas

Bamba Oumar, planton dans une société privée à Abidjan, a bien compris la nécessité de parler ouvertement avec les enfants. Mais il note que certains ne sont pas forcément réceptifs. « Malgré l’éducation que nous donnons aux enfants, ils sont souvent orientés vers des choses qui ne sont pas bonnes. Personnellement, je dis tout à mes enfants. Je les considère comme des amis. Ça marche avec certains, d’autres me donnent du fil à retordre », témoigne-t-il.

Marina Zedji, 16 ans, avoue qu’elle avait du mal à parler de sexe avec sa mère. « En parlant de sexe avec ma mère, tout de suite j’ai cru qu’elle allait me faire des remontrances. Je ne savais vraiment pas comment aborder le sujet. Heureusement pour moi, le premier pas est venu d’elle. Elle m’a mise à l’aise et donnée des conseils relativement à ma vie sexuelle », raconte-t-elle.

Contrairement à la mère de Marina, certains parents sont carrément hostiles à l’idée d’évoquer la sexualité en présence de leurs progénitures. Dans de telles conditions, l’enfant choisit de se confier soit à des amis ou d’autres sources qui peuvent être préjudiciables pour son bien-être sexuel.


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