Servir l’État requiert un esprit de sacrifice et des responsabilités. Pour désormais prôner cette idée, les Assises nationales de la refondation (ANR) ont recommandé de « récompenser le mérite et sanctionner les infractions ».
Au Mali, ils se comptent sur le bout des doigts les agents des services publics réellement au service de l’État, avec abnégation, loyauté, intégrité et constance. Certains profitent de leurs postes pour se faire de l’argent sur le dos de l’État, d’autres n’accomplissent jamais correctement leurs responsabilités, avec loyauté et conscience professionnelle.
Par contre, il existe encore beaucoup de fonctionnaires qui se battent au quotidien pour le Mali et qui font vivre le pays à tous les niveaux. Ils servent d’exemple et de modèle à suivre et méritent reconnaissance et gratitude par l’État. Leurs efforts méritent d’être récompensés. Voilà pourquoi il a été recommandé lors des Assises nationales de la refondation (ANR) de « récompenser le mérite et sanctionner les infractions ».
Récompenser le mérite
Pour encourager l’effort et le travail bien fait, il faut récompenser le mérite dans les services publics. C’est un gage d’efficacité, de don de soi et de performance dans le travail. Pour avoir plus de résultats, il est important de galvaniser les ressources humaines. L’argent n’est pas moins important, mais il ne suffit pas pour susciter l’engouement au travail. Le travailleur a besoin de savoir que son effort compte et qu’il est apprécié à sa juste valeur. Il a besoin de savoir que les qualités qu’il incarne au travail sont observées et constatées par son employeur. Il a besoin de savoir qu’il ne travaille pas pour « rien ».
À un moment où les bons exemples de fonctionnaires consciencieux, responsables, honnêtes et loyaux dans le service public ne sont pas courants, il convient de reconnaître le mérite de ceux qui ne trahissent jamais leur serment et œuvrent à leur niveau au bien-être de la collectivité.
Pour ces hommes et ces femmes qui « mouillent le maillot » pour l’État, il convient de mettre en place des initiatives, des cadres qui permettent de dénicher ces « serviteurs », les récompenser – ne serait-ce que par la reconnaissance–, vanter leurs efforts afin qu’ils servent de référence pour les générations actuelles et futures.
Les Maliens sont à la recherche de repères. N’attendons pas leur mort avant de récompenser et reconnaître le mérite des agents valeureux. Le mérite des agents valeureux doit être récompensé sur la base de critères justes et irréprochables. Loin des pratiques de copinage en vogue de nos jours. Il faut désormais graver dans le marbre – en les inscrivant dans un type de répertoire national – les identités de ces hommes et femmes qui servent et ont servi l’État afin que personne ne les oublie.
Sanctionner les infractions
Cependant, récompenser le mérite va de pair avec la répression des infractions et les mauvaises conduites. Si tout bon travail doit être apprécié, les manquements aux devoirs de sa charge doivent également être sanctionnés. Travailler au service de l’État a ses règles et exigences. Ceux qui les enfreignent doivent être sanctionnés. Le laxisme et le laisser-aller dans le travail doivent être bannis. Il faut justement amener de telles pratiques au sein du service public pour faire comprendre à tous que servir l’État exige un don de soi et des responsabilités.
Pour bâtir le Mali de nos aspirations, il faut prôner les valeurs de discipline et de travail à tous les niveaux. Il faut désormais imprimer une nouvelle marche dans nos services publics. Tout travail bien fait doit mériter récompense. Les sanctions disciplinaires doivent également être infligées à tous ceux qui n’exercent pas dûment leurs responsabilités.