#OùEstMonÉtat : c’est par le travail qu’on bâtira le Mali !
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#OùEstMonÉtat : c’est par le travail qu’on bâtira le Mali !

Le développement du Mali se fera par le travail. Que chaque citoyen malien, où qu’il soit, s’adonne correctement au travail qui lui est confié. Quand chacun jouera pleinement son rôle, l’ensemble solidaire qu’on forme se portera mieux et rayonnera à la face du monde.

« Le Malien n’aime pas travailler » est un refrain qu’on entend tous les jours. C’est dur à entendre, car la vérité fait mal. Mais la réalité est pourtant ce qu’elle est. « On se plaint du fait qu’il n’y a pas de travail au Mali, et paradoxalement ceux qui ont déjà un emploi ne travaillent pas », martèle un jeune chômeur à bout.

Il est facile d’indexer l’homme politique au sommet. Mais la vraie question est de savoir si l’on fait mieux au niveau où l’on se trouve ? Tous les matins, on peut observer à perte de vue une masse humaine qui se déplace dans la ville. Chacun est préoccupé à aller jouer le rôle qui est le sien dans cet ensemble national, pourrait-on penser. Cependant, en se présentant aux lieux de travail, l’espoir d’un Mali qui se construit cède place à une scène de désolation totale. L’on s’occupe de tout sauf de ce pour quoi l’on est appelé à travailler.

Négligence accrue

Par manque de sérieux dans son travail, de négligence accrue, on fait désormais recours à l’étranger plutôt qu’au travailleur malien. Maçon, couturier, coiffeur, ébéniste, restaurateur et même tradithérapeute, le Malien tend à devenir un recours de deuxième choix lorsqu’on veut s’offrir un service de qualité.

Que dire de l’agent de l’administration publique qui arrive au boulot en retard pour y repartir très tôt avant l’heure de la descente. Ce même agent public qui fait le tour des bureaux de son service, salue tous ses collègues, prend son café, se connecte à Internet pour y passer le clair de son temps avant de s’occuper du citoyen. Que dire de cet enseignant qui va dans le privé en confiant ses heures à son stagiaire dans le public ? Cet enseignant du supérieur qui sèche les cours comme un vulgaire étudiant, qui ne travaille pas toujours mais guette à chaque fois son salaire et se plaint du moindre retard.

Comment développer un pays dans de telles conditions ?

Le Malien est champion dans la revendication de ses droits mais réfractaire dans l’exécution de ses devoirs et responsabilités ! Il faudrait de plus en plus des idées de projets qui puissent accroitre en lui l’amour du travail. Des initiatives comme le concept intégrity Icon de l’organisation Accountability, qui chaque année, honore des fonctionnaires que les Maliens reconnaissent comme intègres et dévoués dans leur métier sont un bon exemple.

On chante le mérite de quelques maliens qui exécutent avec conscience et esprit de responsabilité leurs devoirs envers la nation. On félicite par-ci cet agent de la circulation routière qui brave vents et pluie pour réguler la circulation, par-là ce magistrat qui ne souhaite appliquer que la loi. De l’autre côté ce médecin, cet enseignant, ce soldat qui exercent leurs devoirs avec patriotisme. C’est bien parce qu’ils se font de plus en plus rares. Tous les apprécient mais peu s’inspirent de leur dévouement.

Aimer son pays, c’est d’abord jouer pleinement son rôle dans cet ensemble national. Les protestations stériles ne nous amèneront nulle part. C’est par le travail qu’on bâtira le Mali de nos souhaits.

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