Une affaire de cinquante millions, ce n’est pas un simple jeu. En cette période de vaches maigres, que dis-je, de taureaux chétifs, ça change une vie, 50 millions. Enfin, qui refuse une cinquantaine de millions en a le triple, m’a dit un sceptique. La twittosphère malienne, en tout cas, n’est pas restée en marge de cette histoire. À défaut de l’avoir à en baver, n’est-ce pas déjà quelque chose ?
Le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), l’imam Mahmoud Dicko, 64 ans, a dit non à l’aide proposée par le gouvernement à l’occasion de la prière pour la paix et la réconciliation du 10 février dernier, au Stade du 26 mars de Bamako, qui a mobilisé environ 60 000 personnes, à en croire certains médias. Un geste qui, au-delà d’avoir fait grincer bien des dents, a tout de même fait grimper sa cote de popularité. N’était-ce pas ça le but ? L’argent est venu en espèce, du cash comme on le dit, à croire que le Haut conseil islamique n’a pas de compte bancaire !
Scandal au #Mali , un imam refuse 50 millions Fcfa, offerts par le Premier ministre https://t.co/WNT2Qbhteu pic.twitter.com/rqew0vLgDs
— Djeliba24 (@Djeliba242) 8 février 2019
#Mali : deux influents dirigeants musulmans font stade comble à Bamako – Quelque 60 000 personnes ont répondu à l’appel du président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), l’imam Mahmoud Dicko, et du chérif de Nioro, Boyé Haïdara
https://t.co/bVkZX3C4rQ— Jeune Afrique (@jeune_afrique) 10 février 2019
Scandal au #Mali , un imam refuse 50 millions Fcfa, offerts par le Premier ministre https://t.co/WNT2Qbhteu pic.twitter.com/rqew0vLgDs
— Djeliba24 (@Djeliba242) 8 février 2019
Accusé de tentative de corruption ou de sabotage, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, n’a pas hésité à riposter. Le « Tigre », comme on l’appelle, s’est rendu compte qu’il n’avait pas le monopole de la sérénité et que la contre-attaque était l’option appropriée du moment. Nous sommes, après tout, dans une bataille au sens propre du terme, il ne faudrait pas l’oublier. Sa démission, qui fut l’un des sujets à l’ordre du jour, était visiblement la demande de trop. On touche à tout sauf à la moustache au fauteuil du tigre.
L’intègre veut-il nous faire croire quoi ici.
Une somme de 50 millions, c’est pour corrompre ou pour l’accompagnement du meeting.
Sinon le Mali a-t-il de l’argent jusqu’à ce nouveau, donc notre gouvernement a 50 millions pour un meeting. pic.twitter.com/n2uY9kNyK8— Touré Amadou Sala (@TourAmadouSala1) 10 février 2019
Soumeylou Boubèye Maïga Tance Mahamoud Dicko : «Ceux qui agitent sont les gens qui ont voté et qui ont fait voter contre nous » – https://t.co/tCHH57Eg6y
Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a profité hier d’une
rencontre entre l’Ensemble pour le Mali (EPM) et le gouv…— Mali Buzz (@Malibuzz) 11 février 2019
https://t.co/P58wDB8GZ3 – Meeting du 10 février du Haut Conseil Islamique du Mali : Les intentions de Mahmoud Dicko maintenant claires IBK cédera t- il au chantage ? https://t.co/SlfgxLuJSW
— maliweb.net (@MaliwebNet) 12 février 2019
Un meeting a eu lieu, mais il semble avoir viré à une tentative de récupération politique, selon certains. Des personnalités politiques de l’opposition et des anciens amis du régime étaient tous de la partie.
J’ai participé ce jour, avec des dizaines de milliers de Maliens, au Rassemblement de Prière et de Bénédictions pour la Réconciliation et le retour de la Paix au Mali organisé par le Haut Conseil Islamique présidé par l’Imam Mahmoud DICKO. Le Cherif de Nioro en était le parrain. pic.twitter.com/v1gfriduql
— Mountaga TALL (@mountagatall) 10 février 2019
#Mali Mais il y a avait surtout un positionnement politique. L’opposition malienne était fortement représentée au meeting. Mais ensuite, comme si les rôles étaient répartis, prenant la parole lors du gigantesque rassemblement, un proche… https://t.co/lmxqx1seZF
— aBamako (@aBamako) 12 février 2019
Je crois qu’une chose est certaine : le peuple doit se réveiller et prendre son destin en main. Tantôt 100 millions à tel leader religieux pour de simples bénédictions, tantôt 50 millions à un autre, pour un simple meeting pendant que d’autres citoyens peinent à vivre. Pour parler comme un religieux en colère : « Arrêtez-moi ce bazar, Allah n’aime pas cela ! »
Camara