Twittoscopie : après Indelimane, le discours en demi-teinte d'IBK
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Twittoscopie : après Indelimane, le discours en demi-teinte d’IBK

Le président malien IBK a parlé à la suite de l’attaque sanglante contre l’armée à Indelimane. Beaucoup de Maliens sont restés sur leur faim. La preuve par les réactions sur la toile.

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, s’est adressé à la nation, ce lundi 4 novembre 2019, quelques jours après l’attaque meutrière d’Indelimane, à Ménaka, contre l’armée malienne. Cette attaque meurtrière a coûté la vie à plus d’une cinquantaine de militaires maliens. Les Maliens attendaient donc une réaction de la part du président dont la parole est considérée comme rare. Surtout en des circonstances aussi délicates.

Il faut relever que depuis le début de l’année 2019, les attaques n’ont cessé de se multiplier, visant à la fois civils et militaires. Ainsi, après l’attaque d’Indelimane, des voix avaient déjà commencé à parler de silence dû à une incapacité du régime, car le président a attendu quatre jours avant de parler.

Sursaut national

Sur la chaîne nationale, l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), le président a salué la mémoire des victimes, appelé au sursaut national et évoqué la nécessité de prendre conscience de la gravité de la situation. Il a également faire savoir qu’il y aura une amélioration des conditions des forces armées. Une prise de parole fidèlement relayée sur Twitter par le porte-parole du gouvernement Yaya B. Sangaré.

Déception

« IBK n’a rien dit de rassurant », ont laissé entendre plusieurs internautes. Pour eux, le président Keïta ne sait plus où donner de la tête, dépassé qu’il est par les événements. L’union sacrée et le sursaut national auxquels il a appelé étaient déjà les grands traits d’autres discours sur les attaques précédentes. Rien de nouveau donc sous le soleil donc, estiment certains internautes dénonçant « un discours vide, vide, vide »

Parmi les pourfendeurs du président Keïta après son discours, on retrouve des anciens amis, devenus de farouches opposants aujourd’hui, comme le Général Moussa Sinko Coulibaly. Si des voix approuvent les réactions de ces opposants, d’autres en revanche considèrent cela comme une façon de surfer sur la situation pour essayer de faire de la récupération.

Accusée d’être à la solde du pouvoir depuis de longues années,  plusieurs Maliens disent ne pas suivre du tout la télévision nationale. Certains affirment donc n’avoir pas prêté attention au discours du chef de l’État.

En résumé, les Maliens veulent plus que ce qu’ils ont entendu hier : des actions.

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