Wadidié Mahamane est un visage bien connu des internautes au Mali. Le jeune étudiant en urbanisme, basé au Togo, s’est révélé par ses talents de dessinateur. Portait.
Natif de Tombouctou, le jeune artiste a passé tout son cursus scolaire à Bamako où il obtient son baccalauréat en 2016. La même année, il entre à l’École nationale d’ingénieurs Abderhamane Baba Touré de Bamako (ENI/ABT). Il n’y passe qu’une année avant de s’envoler pour le Togo.
Dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, un autre concours le conduit à l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) de Lomé. Il prépare actuellement un master en urbanisme.
« Faire mieux »
A côté de ses études, Wadidié Mahamane a développé une passion pour le dessin. C’est d’ailleurs par ses talents de dessinateur que le jeune malien s’est révélé aux internautes, notamment sur les réseaux sociaux. Son intérêt pour le dessin ne date pas d’aujourd’hui. C’est une passion depuis son enfance.
Il mérite de percer vraiment !!
Je suis très fière de lui 😍❤️❤️ https://t.co/fvMwE2MBBL pic.twitter.com/umBZdPVQmU— 𝙰𝚍𝚊𝚖 ❦ (@SamakAdam1) November 14, 2020
Le jeune dessinateur a présenté au public malien plusieurs œuvres dont un magnifique portrait du célèbre comédien malien feu Ténèman Sanogo, dit « Lassidan », décédé en 2016. Juste après la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, il s’est fait remarquer par un portrait sublime du vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta. L’œuvre a été largement partagée par les internautes maliens.
« En classe, ‘’Wad’’ est sérieux, vigoureux, social. Il était toujours le meilleur dans les matières scientifiques. En dessin, il a toujours eu la meilleure note », se souvient Lassana Maninga Kiabou, un ami de longue date de l’artiste. « Ce qui m’impressionnait le plus chez lui, c’est qu’il pouvait faire la carte d’un quartier en faisant seulement un tour », poursuit Kiabou.
Wadidié tire surtout son inspiration des œuvres d’autres dessinateurs ou peintres. « C’est beaucoup plus les dessins bien faits qui me motivent. Quand je vois un dessin bien fait, je me demande si je sais dessiner par rapport à leurs auteurs. Cela me pousse à faire mieux que ce que je faisais », explique-t-il.
Cherté du matériel de travail
Le jeune artiste, qui se considère comme « débutant et amateur », fait ses œuvres par amour. Néanmoins, il reçoit les commandes de certains admirateurs. « Je n’ai pas encore commencé à faire ce travail de façon professionnelle. Je ne suis qu’un débutant. Cependant, certains me demandent de faire leur portait contre une certaine somme. Je prends souvent 10 000 ou 20 000 francs CFA. Le plus souvent, je le fais gratuitement », confie Wadidié.
Sa plus grande difficulté reste aujourd’hui le manque de matériels de travail à cause de leur cherté, surtout pour un étudiant. « Les matériels sont trop chers pour un étudiant. Certains lots coûtent plus de 100 000 francs CFA. C’est beaucoup plus le manque de matériels de travail qui me pose problème. Sinon, moralement, on m’encourage. »
Il mérite d’être encourager. Bravo Wad et bon courage
Wad est un jeune frère. Nous avons fait un parcours ensemble au lycée Fily Dabo Sissoko de Bamako. Il faisait la 10ème quand j’étais en terminale. C est un jeune très motivé et talentueux. Il ne cessait de nos impressionner par ces talents lors des animations du PELF (Pole d excellente pour la langue française). Après nous, il fit le meilleur animateur du lycée avec son ami Aboubacar Sidibé. Je ne suis pas surpris de voir ses œuvres aujourd’hui. Je l encourage encore de plus dans son mériter. Petit à petit, les moyens viendront.
J’encourage notre fierté wadiii pour son talent
Je me souviens de ce jeune révolutionnaire talentueux au Lycée Fily Dabo Sissoko de Doumanzana. Il menait avec rigueur et engouement les débats que nous organisions entre nous lors des récurrentes grèves des professeurs. Bon vent frère