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IBK doit rester pour terminer ce qu’il a commencé

Si Soumaïla gagne au second tour, il va venir avec ses propres hommes, et toutes les équipes vont être changées. Il va reprendre certaines choses à zéro. Les équipes en place doivent rester pour continuer ce qu’elles ont commencé. Pour ce faire, il faut qu’IBK l’emporte, écrit le blogueur Youssouf Cissé.

Plusieurs paramètres montrent que le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) va probablement être réélu pour un second mandat. D’abord, les résultats du premier tour. IBK a récolté 41% contre 17% pour son rival Soumaïla Cissé. Cette différence est tellement grande que, même si Soumy recevait le soutien de beaucoup de candidats éliminés au second tour, il lui serait difficile de renverser la tendance.

Deuxièmement, rares sont les pays Africains où le président sortant a perdu des élections qu’il a lui-même organisées. Le pouvoir malien d’aujourd’hui est une histoire de personnes, de familles et de clans avec un népotisme chronique. Tous ceux qui sont en place ne sont pas prêts à quitter leurs postes. Ceux qui sont au pouvoir feront donc tout ce qui est possible pour gagner le second tour.

D’ailleurs, depuis l’avènement de la démocratie au Mali, tous les présidents élus ont fait deux mandats : Alpha Oumar Konaré (1993-2003), Amadou Toumani Touré (2003-2012). Les Maliens ont pris l’habitude de penser que tout président qui viendra doit obligatoirement faire un deuxième mandat, même si son quinquennat a été nul.

Pourquoi je préfère malgré tout qu’IBK reste

Reconnaissons que beaucoup de choses ont été réalisées depuis qu’IBK est arrivé au pouvoir en 2013. Certes la paix n’est pas encore de retour de façon définitive mais nous avons quand même emprunté le chemin qui y mène.

L’accord de paix a été signé grâce à la volonté du président. Les belligérants (MNLA, HCUA…) sont désormais fréquentables : ils reconnaissent au moins l’unité du pays. Kidal, qui était coupé du Mali depuis le voyage de Moussa Mara, est désormais accessible. La preuve : la seule femme candidate à la présidentielle de 2018 y a fait son entrée politique. Le président IBK lui aussi, y était pour sa campagne. Le sud du pays a aussi connu quelques réalisations. Les relations avec les pays partenaires sont bonnes.

Les équipes en place doivent rester pour continuer ce qu’elles ont commencé.  Pour ce faire, il faut qu’IBK l’emporte au deuxième tour.

L’incertitude en cas de victoire de Soumaïla

Si Soumaïla l’emporte, il va venir avec ses propres hommes, et toutes les équipes vont être changées. Il va reprendre certaines choses à zéro. Peut-être qu’il va renégocier l’accord pour la paix, ce qui serait un retour en arrière.

Moi qui suis du Nord, je ne supporterais pas que sur un coup d’humeur un chef rebelle dise que Soumaïla n’a pas respecté ce qui était convenu avec IBK et qu’il reprenne les armes. Nous avons trop souffert, et je propose qu’on aide IBK dans son second mandat afin que la paix soit définitive. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la communauté internationale ait beaucoup plus confiance dans le Mali et y injecte les moyens qu’il faut pour développer le pays, du Nord au Sud, en passant par le Centre.

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Les commentaires récents (3)

  1. L’État est une continuité, quand on échoue on laisse la place aux autres. Le Mali est tellement en retard, on doit tout a la base. Qu’est ce que IBK va continuer étant qu’il n’a rien commencer. Il fait quoi qui doit etre continuer lui ? D’ailleurs, c’est pas IBK qui a échoué mais tous les hommes qui lui serve de ministres, de directeur, etc… Ils ont tous échoué car c’est leurs rôles de faire le Mali du gouffre. En amenant une autre personne, nous donnons de l’espoir et en même avertir tous ses hommes politiques qu’ils peuvent venir voler les sous des contribuables et partir.
    Il ne va rien continuer puisqu’il n’a rien commencer. Ils pensent qu’a eux.

    1. Comme dit dans l’article, tout n’est malheureusement pas rose. Néanmoins, tout n’estpas non plus mauvais. Alors, pourquoi ne pas lui accorder du crédit à lui et ses ministres et directeurs « paresseux » et leur monter la pression en les surveillant de près et en les aidant dans leurs tâches quotidiennes. Le Mali cest toi, moi l’autre et l’autre et l’autre encore. Je crois qu’il est temps qu’onse donne la main et que l’on mette de côté notre orgueil mal placé. Ensemble on peut.