A Kéniéba, des manifestants ont brûlé lundi les bureaux de la Préfecture et les cartes d’électeur biométriques récemment acheminées dans la localité. Ils n’ont pas fait preuve de patriotisme, écrit Le Guide.
Certaines sources locales rapportent que les jeunes de Kéniéba ont jugé discriminatoires les critères d’embauche dans la mine d’or de Gounkoto. Toutes les tentatives pour joindre les autorités ont été vaines. Cette déception les a décidé à mettre fin à toutes les activités de la mine. Ils exigent que la société Somilo, qui exploite la mine, recrute en priorité les jeunes locaux qui ont fait des stages dans l’entreprise. Les autres travailleurs venus d’ailleurs peuvent attendre.
Le Mali n’a pas besoin de ça
Les revendications des jeunes de Kéniéba sont légitimes, mais cette façon de les exprimer avec violence n’est pas la bonne. En se comportant de la sorte, ces jeunes n’ont pas fait preuve de patriotisme. Ne nous lamentons nous pas souvent que les vieux sont corrompus et que l’avenir du Mali se trouve dans les mains des jeunes ?
Tout bon citoyen se doit de respecter la chose publique. Si les jeunes veulent être crédibles, ils doivent montrer qu’ils respectent la chose publique mieux que leurs aînés.
Héritage commun
Tout problème peut être résolu sans casser les symboles de l’Etat. Si la revendication n’aboutit pas, les autorités au niveau local peuvent intervenir. En cas d’insatisfaction, l’affaire peut être portée au niveau des autorités supérieures, devant la justice, les médias, etc.
N’oublions pas que le Mali est un héritage commun que nous avons le devoir de transmettre à la génération future. A l’heure actuelle, notre pays connaît suffisamment de violence, et les jeunes de Kéniéba ou d’ailleurs n’ont pas besoin d’en rajouter. Au contraire, ils doivent apprendre à être créatifs pour se faire entendre des autorités, mais toute revendication doit rester pacifique. C’est ainsi que nous tirerons le Mali du désordre dans lequel il s’embourbe actuellement.