Les vagues de chaleur de ces derniers mois ont fait comprendre aux Maliens la nécessité et l’urgence d’initier des activités écologiques et d’adopter des comportements responsables.
Sur les réseaux sociaux, le hashtag populaire #JePlanteMonArbre accompagnait les photos de jeunes maliens plantant leurs arbres. C’est dans cette même dynamique que le collectif Save Fleuve Niger, par la suite, a lancé une campagne de reboisement dénommée « ma rue verte », en collaboration avec l’association service citoyen volontaire de Kalaban, un regroupement de jeunes organisant des activités de salubrité et d’entretien des routes
Depuis un an, le collectif Save Fleuve Niger a fait son cheval de bataille de la protection du fleuve Niger, qui a atteint un niveau inquiétant de pollution et de tarissement. `
Efforts insuffisants
C’est le 8 juin 2019, à Kalaban-Coura, quartier de Bamako sur la rive droite du fleuve Niger, que la première activité a eu lieu. Le président, Lamine Samaké, a accueilli l’initiative avec beaucoup d’enthousiasme. « Nous sommes tous témoins et responsables de la dégradation de notre environnement et nous avons la lourde responsabilité de faire quelque chose afin de reverdir nos quartiers, les protéger avec des gestes écologiques et des pratiques civiques», a -t-il declaré.
Il ne fait pas de doute que c’est une bonne chose que de planter un arbre. Mais, après, il faut un suivi et un entretien. Les soins accordés aux arbres sont essentiels. C’est pourquoi, les écologistes ont décidé d’inclure les enfants dans la campagne.
Ainsi, chaque famille qui bénéficie d’un arbre délègue un enfant qui s’en occupera jusqu’à son développement. Pour Albert Dougnon, membre fondateur de Save Fleuve Niger, « impliquer les enfants a tout son sens parce qu’il faut leur insuffler dès le bas âge la fibre écologique ». A la fin de l’hivernage, l’équipe de Save fleuve Niger repassera pour primer les enfants, dont les arbres auront grandi.
Planter des arbres au Mali
D’autres quartiers sont ciblés pour abriter la campagne de reboisement avant la fin de la saison des pluies. « Nous voulons qu’il y ait cette conscience écologique chez les Maliens, que chacun prenne l’initiative de planter un arbre », a affirmé Dia Sacko, membre de Save Fleuve Niger.
La journée de reboisement était aussi l’occasion de discuter avec la population de Kalaban-Coura sur le respect et la protection de l’environnement à travers une visite de porte-à -porte
Une habitante du quartier, émue, a déclaré qu’elle bénit tous ceux qui ont participé à cette action : « Nous connaissons ici des difficultés d’approvisionnement en eau potable et les maladies tel que le paludisme nous fatiguent. Aujourd’hui nous attestons qu’il est nécessaire de changer nos habitudes, de faire quelque chose pour améliorer notre cadre de vie ».
Nous gardons bon espoir que d’autres campagnes de reboisement suivront afin que le Mali devienne un pays vert.