#NeTuonsPasNosFleuves : la survie du fleuve Niger dépend de nos comportements
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#NeTuonsPasNosFleuves : la survie du fleuve Niger dépend de nos comportements

Au Mali, le manque de système adéquat d’acheminement et de transformation des déchets amène les populations à les déverser dans les eaux de ruissèlement, qui les transportent dans le fleuve Niger. Ce qui n’est pas sans risque. Pour la survie du fleuve, nous devons rompre avec ces comportements.

A Bamako, et ailleurs dans le pays, le fleuve tend à tenir lieu de poubelle pour certains riverains. Dans les caniveaux, qui doivent permettre d’évacuer les eaux de pluie, sont déversées toutes sortes d’ordures. Celles-ci finissent leur course dans le lit du fleuve via les eaux de pluie.

Cette triste réalité, comme on peut le constater pendant la saison des pluies, est due à un manque de système adéquat de collecte et d’acheminement des déchets. Pourtant, le déversement de ces ordures dans ce cours d’eau constitue une véritable menace environnementale. Cet acte est non seulement un risque pour la survie du fleuve, mais aussi un danger pour la santé des populations.

Menace pour le fleuve

La capitale malienne, Bamako, est traversée par le fleuve Djoliba. La question de la gestion des ordures y demeure encore un grand défi à relever. A Daoudabougou par exemple, en commune V, les ordures sont amassées dans un grand caniveau de la place. « J’ai plusieurs fois essayé d’empêcher les gens de déverser les ordures dans ce caniveau. Mais, comme je ne suis pas couramment présent, ils continuent. Le secteur dégage une odeur nauséabonde et les moustiques sont nos amis », témoigne Lassana T., un habitant.

Lassana dit être entièrement conscient de ce que cela peut représenter pour les cours d’eau : « Je sais que c’est dangereux pour les fleuves, ajoute-t-il. Même le marigot qui traverse Daoudabougou est pollué à 100% à cause de ces pratiques. Alors que c’est ce même marigot qui finit sa course dans le fleuve. C’est pourquoi, j’interdis que l’on salisse les caniveaux dans notre secteur. En tous cas, pas sous mes yeux. »

On peut constater que ce phénomène survient surtout par manque de déchèterie dans la capitale. Il suffit de faire le tour de la ville de Bamako pour voir à quel point cette pratique n’est pas encore près de finir.

En 2021, une initiative de transformation des déchets en énergie avait été annoncée. Mais jusque-là, sa concrétisation reste sans suite.

Sensibiliser la population

La mise en place de centres de transformation des déchets est plus qu’urgente pour le bien être du fleuve Niger et des personnes. En plus de cela, il faudra une forte sensibilisation de la population. Il est important de les interpeller sur le fait que le fleuve Niger a un grand rôle à jouer dans l’économie nationale. Ainsi, les pratiques allant dans le sens de le polluer peuvent impacter tout le monde, y compris ceux et celles dont les activités n’y sont pas directement liées.

Il est nécessaire de veiller à ce que les fleuves ne disparaissent pas.

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