Le 9 décembre 2019, les blogueurs ont reçu, au siège de Benbere, le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement malien, Yaya B. Sangaré. Au cœur des échanges : la loi sur la cybercriminalité.
Après l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL Mali), le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, Yaya B. Sangaré, a rendu aux blogueurs une visite qui a réuni les deux grands mouvements de blogueurs, à savoir la Communauté des blogueurs du Mali (Doniblog) et l’Association des blogueurs du Mali (ABM). Plusieurs problématiques étaient au centre des échanges, y compris ses tweets qui, à chaque fois, provoquent des réactions, parfois indignés, sur Twitter.
Cette visite est la concrétisation d’une promesse que M. Yaya B. Sangaré avait faite aux blogueurs lors d’un atelier de formation à Sélingué, dans la région de Koulikoro, en novembre 2019.
Ne comparons pas l’@ortm7 à des grands médias comme @RFI ou @FRANCE24. Nous n’avons pas les moyens de pouvoir être sur tous les fronts afin de continuellement diffuser l’information comme eux mais nous travaillons dur pour cela. @YayaBSangare face aux blogueurs à @BenbereM pic.twitter.com/NyVTBzLCPE
— Iss Bill (@SoldatDeLaVie) December 9, 2019
Atelier d’appropriation
En plus de l’évocation de leurs conditions de travail, les blogueurs ont exprimé au ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Yaya B. Sangaré, leur crainte quant à la nouvelle loi sur la cybercriminalité.
Selon Abdoulaye Guindo, président de la Communauté des blogueurs du Mali (Doniblog) et coordinateur national de la plateforme Benbere, certains aspects de ce texte ne semblent pas être précis sur le statut des blogueurs maliens. A cette remarque, le ministre Yaya B. Sangaré, sans être surpris, a reconnu que cette nouvelle loi n’était pas parfaite et a rassuré que, bientôt, un atelier d’appropriation de son contenu sera organisé à l’intention de tous les acteurs de l’information en ligne.
Cette formation sera l’occasion d’évoquer les insuffisances de ce document afin de l’enrichir davantage. Toutefois, il a mis de l’avant l’importance d’avoir un texte pour mettre un peu d’ordre.
Le ministre Yaya B. Sangaré a saisi cette occasion pour également rappeler le retard accusé par le Mali dans l’adoption de ce texte sur la cybercriminalité, car, dit-il, « les autres pays de la sous-région sont en avance sur le Mali. »
Il a invité tous les nouveaux acteurs de l’information en ligne à plus de professionnalisme, tout en privilégiant une « communication de crise ». Cela est important, puisque le Mali se trouve englué dans une crise sécuritaire profonde.