Côte d’Ivoire : difficile suivi de grossesse dans les zones reculées
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Côte d’Ivoire : difficile suivi de grossesse dans les zones reculées

En Côte d’Ivoire, les consultations prénatales demeurent encore très peu suivies par les femmes enceintes dans les zones reculées, notamment au nord du pays. Les raisons du manque de suivi des grossesses sont diverses.

Les consultations prénatales (CPN) sont indispensables pour prévenir des complications liées à la grossesse. En Côte d’Ivoire, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique en a fait son cheval de bataille. Mais les autorités sanitaires se heurtent à des blocages quant à l’acceptation et le suivi de la CPN, en particulier dans les zones reculées du nord du pays, où les femmes enceintes fréquentent très peu les centres de santé.

En dépit des campagnes de sensibilisation, le taux de suivi prénatal des femmes enceintes y reste toujours faible. Ce qui explique les complications lors des accouchements.

Des considérations socioculturelles, mais aussi le faible niveau d’alphabétisation des populations seraient en cause. Dans ces contrées, majoritairement constituées de paysans, les CPN sont perçues comme une «affaire de blancs».« Ici, au village, beaucoup ne sont pas allés à l’école. Nous pensions que c’est le jour de l’accouchement qu’il faut aller à l’hôpital pour accoucher », affirme, avec un large sourire, Soumahoro Djénébou, une paysanne originaire de Touba, dans la région du Bafing.

« Dieu est avec nous »

Il y a aussi l’éloignement des structures sanitaires. « Le centre de santé est loin de nous », énonce Diomandé Massendjé, une autre paysanne du nord de la R.C.I. A cela, s’ajoutent les travaux champêtres, qui occupent à la fois les hommes et les femmes. « On ne connait pas de samedi, dimanche ou de repos pour les femmes enceintes : c’est pourquoi on n’arrive pas à respecter les rendez-vous pour les consultations prénatales », enchaine Diomandé Massendjiê.

Certaines femmes enceintes sont conscientes de l’importance de la CPN. A défaut de centre de santé de proximité, ces dernières recourent au savoir traditionnel des accoucheuses. « Ici, au village, nos grand-mères savent comment s’occuper d’une femme enceinte jusqu’à l’accouchement. Et Dieu est avec nous. Tout va bien », espère Fanta Fadiga.


Vous pouvez relire sur Benbere : Côte d’Ivoire : accoucher avec ou sans péridurale ? That’s the question

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