Certaines demoiselles prennent sur elles-mêmes pour leur moitié. Elles sont patientes, dévouées, altruistes. Elles sont de vraies « gos de galère ». Pour d’autres, c’est impossible à accepter. Décryptage.
Il se dit qu’à une autre époque, les demoiselles étaient plutôt désintéressées par le matériel. Elles étaient patientes, amoureuses. Bref, de vrais soutiens pour leur moitié. Mais ce temps semble désormais révolu.
Imaginez ! Vous plantez un arbre, vous l’arrossez, vous le taillez, vous installez une clôture. Et lorsque que cet arbre commence à donner des fruits, qu’est-ce qu’il fait ? Eh bien il se déracine pour aller se planter devant la porte de la voisine, comme le fameux baobab de Soundjata Keita.
Très généralement, cet arbre juge ses fruits trop juteux pour votre consommation. Après avoir vécu cela une, deux à trois fois, qui aurait envie de se donner autant de la peine pour planter un autre arbre ? Personne, je dirais ! Je préfère acheter des fruits au marché ou tout simplement aller cueillir ceux d’un arbre sauvage. Pourtant, nombreuses sont les jeunes femmes qui ont vécu un triste scénario dans lequel elles ont accepté de sortir avec un copain sans travail ni argent qui, une fois trouvé un boulot, est parti voir ailleurs.
Surmonter la trahison
Le terme « go de galère » est attribué aux filles qui aiment un compagnon sans travail ou encore étudiant. Elles acceptent cela dans l’espoir de voir, dans un avenir proche, le bout du tunnel et ainsi vivre heureuses et mariées avec leur homme. Malheureusement, ce conte de fées rêvé finit en déception pour beaucoup de jeunes dames. Leur espoir vole en éclats dès que le mec trouve un emploi et commence à gagner bien sa vie.
Auparavant, être une go de galère était une grande fierté. L’homme respectait et faisait tout son possible pour la rendre heureuse. Mais tel n’est plus le cas. « J’ai passé 4 ans avec Samba, et à l’époque il était au chômage. Mais dès qu’il a décroché un contrat au sein d’une ONG internationale, il a complètement changé. Je ne le voyais pratiquement plus, sous prétexte qu’il était trop sous pression et qu’il n’avait pas assez de temps pour lui-même. Par amour, je me suis adaptée à cette nouvelle situation. Mais au bout d’un an, je suis tombée sur ses photos de mariage sur les réseaux sociaux », raconte Fifi. Elle n’arrive toujours pas à surmonter cette trahison de l’homme qu’elle pensait être son âme sœur.
Se ressaisir et se donner une nouvelle chance
Le sujet semble amusant à première vue, mais le problème est pourtant très sérieux. Les plus fortes arrivent à s’en remettre tandis que d’autres jeunes filles perdent confiance aux hommes et en elles-mêmes. Pour Safiatou, faire de même que les hommes est la meilleure solution : « Ce genre de déception, je l’ai vécu à deux reprises et c’est la plus horrible chose qui puisse arriver à une femme. Depuis, je ne me suis plus engagée dans une relation sérieuse et j’essaye de prendre ma revanche sur ceux qui viennent vers moi ».
Zara, quant à elle, tente de nous exposer un angle positif de la situation. « Au moment des faits, confie-t-elle, je ne pensais pas pouvoir m’en remettre, car mon ex m’a littéralement jetée à la figure qu’il méritait une copine plus sophistiquée vu son nouveau statut. Mais, au-delà de la souffrance temporaire, cette expérience nous rend plus fortes et moins naïves ». Désormais, Zara ne sort plus avec ceux qu’elle qualifie « d’hommes non assurés ». Le prétendant doit avoir un boulot, une voiture et, de préférence, une maison ou un appartement chic.
Les attitudes de certaines filles ne sont pas fortuites. Beaucoup d’entre elles souffrent psychologiquement de leurs mésaventures. Elles prennent peur, se renferment sur elles-mêmes et essayent de refouler leurs souffrances sur le premier venu. À toutes celles qui se trouvent dans cette situation, je leur dis de se ressaisir, d’être plus fortes, de se donner une nouvelle chance, car ils ne sont pas tous des monstres.
Merci mais sont tous pas des monstres
Merci beaucoup mais c’est pas facile soyons forte les filles