#EllesFontFace : les femmes croulent sous le poids des tâches
article comment count is: 0

#EllesFontFace : les femmes croulent sous le poids des tâches

À force de voir les femmes de certains hommes peu compatissants crouler sous le poids des tâches en cette période de Covid-19, on est tenté de leur demander de donner un coup de main à ces dernières. 

Les hommes doivent passer moins de temps dans les « grins » à discuter de sujets futiles ou quitter le confort des canapés en cette période de Covid-19 où les charges des femmes sont encore plus lourdes. 

Faire le ménage, la cuisine, la lessive et s’occuper des enfants sont des tâches traditionnellement attribuées à la femme. À cela, s’ajoute un rôle auquel elles sont confinées : faire des enfants, s’en occuper et de la maison. Pas question d’avoir une profession pour certaines.

Lutte pour l’émancipation 

Aux yeux de la tradition et de la société, le fait qu’un homme accomplisse ces tâches reviendrait à être un faible, qui manque d’autorité dans sa propre maison. Une femmelette commandée par sa femme. Les temps ont changé, mais pas les mentalités. Jusqu’à nos jours, ces rôles traditionnels persistent, et ceux des femmes n’ont fait qu’augmenter bien qu’elles luttent pour l’émancipation. Les changements apportés par la pandémie ont augmenté le volume des tâches qu’une femme doit accomplir dans la journée. 

Dès 5h, elle est debout, assistée par l’aide-ménagère. Elle prépare le petit-déjeuner, réveille les enfants, leur donne le bain, les habille et se prépare aussi afin d’être socialement présentable. Ensuite, elle les dépose chez ses parents, puisque les écoles et crèches sont fermées à cause de la Covi-19. Elle rejoint son travail. Là-bas, elle essaye de se surpasser tout en se battant contre le stress et la fatigue. Après une longue journée épuisante au bureau, elle doit faire les courses, récupérer ses enfants pour revenir à la maison. Ensuite, il faut balayer et nettoyer la maison de fond en comble, préparer le diner, faire la lessive, achever quelques dossiers en attente. 

Exigences

Nos us et coutumes poussent aussi certains hommes à imposer des exigences à leurs femmes : « Je ne mange pas de plat préparé par des aides ménagères », « Je ne mange pas un plat préparé la veille et mis au frigo », « Tu es ma femme, alors c’est toi qui dois laver mes habits et personne d’autre », « Attends que le bébé puisse grandir un peu avant de commencer à travailler, je ne veux pas qu’il aille à la crèche, les enfants des autres vont lui apprendre des mauvaises choses». 

Des exigences qu’on impose à la femme juste parce qu’on jouit du statut de « mari et père de famille », à exécuter pendant que l’homme, celui qui décide, est occupé seulement par la recherche du « nasongo » (« prix des condiments »), la tâche suprême !

Mettre la main à la pâte

Messieurs, cela ne vous coûte rien de mettre la main à la pâte quand il s’agit des tâches de votre famille. Les traditions font partie intégrante de notre identité. Il n’est alors demandé à personne de les abandonner. Mais les temps changent, les civilisations aussi. Les traditions ont été établies par des hommes, et ne sont donc pas irréversibles.  Laver des assiettes ne fait pas de vous des « femmelettes », nettoyer la maison ne vous rendra pas inférieur à votre femme, cuisiner ne fait pas de vous le « boy » de votre femme.  

Ceux qui vous disent que les tâches ménagères font de vous des efféminés ne payeront pas les frais hospitaliers quand votre femme souffrira de fatigue accumulée, générale ou de dépression. Si vous ne voulez pas manger de plat cuisiné la veille, ou par une autre personne que votre femme, apprenez à cuisiner. Cela n’ébranlera pas votre virilité. L’entre-aide et la compréhension favoriseront le bonheur du couple. 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion