A travers ce poème, la blogueuse Halima Dembélé, dépassée par plusieurs évènements tragiques qui se sont succédé au Mali ces derniers temps, a décidé de lancer un appel à tous les Maliens.
Gouvernance ou bras de fer
Dites-leur que la situation est amère
Tout va aujourd’hui de travers
Un pas en arrière
Pour se détacher de ceux qui s’érigent entre nous en barrière
Mon peuple en panique
Pour que cessent ces pratiques
Au bord de la rivière de la mort
Ne survivent que ceux considérés comme forts
En attendant le réveil du vassal qui depuis hier dort
Que deux phrases pour donner à ces auteurs tort
S’est abattue la tempête
Partis en Martyrs,
Ils sont tombés sous leurs tirs Dopés ou ivres
Ils ne les ont quand même pas laissés vivre
Abattoir ou crématoire,
Pour leur fin tragique, les âmes ne cessent de se suivre
Corps en barbecue, jonchés dans des cendres
Brûle à feu, vive femme enceinte
Bambin qui prend une balle dans la tête
L’empereur qui toujours s’entête
Des frères qui s’endettent
La voix de la mort tragique, les époux empruntent
Parce que s’est abattue sur mon peuple la tempête
Enterrer les siens
Moins protégés que des biens
En attendant que la faucheuse te vienne
Le sang qui bouillonne dans les veines
Souvent le sommeil qui ne vaut plus la peine
Parce que demeurent en toi tristesse et haine
Même au fond de l’océan, laisse vivre ses frères aquatiques, mère baleine
Quand se trouve dans un cockpit, l’amirale
Ne peuvent que s’écrouler nos espoirs
Homme, préfère être animal
Que de t’affirmer comme prochain de ces cannibales
En larmes, je rêve
Que mon Mali soit ce Wakanda
Où aventurier au Yatenga
Ouvrier au pays de la Teranga
Vivent en harmonie avec un danseur de djanjigui, de didadi ou de takamba
Terre du Mandé
Réveille tes fils ensommeillés
Qu’ils se tiennent debout et s’embrassent
Pour que les forces unies éteignent le feu invisible que l’ennemi embrase