Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : 37 personnes tuées à Koulogon, un village peul situé dans le cercle de Bankass (région de Mopti). Ce énième triste événement n’a laissé personne indifférent car il prouve à quel point l’heure est grave. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pourquoi ces violences multiples dans le centre du Mali ? C’est pour avoir des réponses concrètes à ces préoccupations que les députés ont interpellé le gouvernement malien, le lundi 7 janvier 2019.
Condamnation
Après l’événement tragique de Koulogon, village situé dans la localité de Bankass, le Premier jour de l’an 2019, plusieurs acteurs de la société civile, le gouvernement et beaucoup de maliens étaient sortis de leur silence pour une condamnation sans équivoque.
C’est avec consternation que j’ai appris les incidents tragiques survenus à #Mopti. Nous traquerons les auteurs de ces actes ignobles dont l’objectif est de remettre en cause les efforts du Pdt #IBK et le #Gouvernement pour ramener la paix entre nos communautés. #Mali
— Soumeylou B. Maïga (@SBoubeye) 2 janvier 2019
Nous nous insurgeons contre le massacre des populations innocentes au #Mali. 1er janvier 2019: 37 personnes tuées à Koulogon, Bankass (Mopti ). pic.twitter.com/f7yUbjaZLC
— ANW BE FASO DO (@be_faso) 7 janvier 2019
La colère des citoyens
Certains ne sont pas passés par quatre chemins. Ils ont demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités, car le temps n’est plus au discours, alors que des populations civiles désarmées continuent de mourir. Une véritable colère dans les interventions.
Pourquoi faut-il tout ramener à la personne du Pr IBK et à la vôtre? La raison de ces meurtres est la décomposition du tissu social et l’absence de dialogue. Créez les conditions d’1 vrai dialogue entre ls communautés et cessez de croire que le Mali tourne autour de vs et d’Ibk.
— ilam Meidan (@EdofEmrad) 2 janvier 2019
ce n’est plus de la politique une fois dépassé ce stade on parle de maliens qui sont massacrés et par d’autres Maliens la situation est plus que grave et nécessite non plus des discours mais des actions concrètes sur le terrain
— Samba Gassama G (@SambaGassamaADM) 2 janvier 2019
Il est temps de se pencher sur cette histoire de milices. L’Etat doit veiller à la sécurité des personnes et de leur biens. Une fois cette tâche confiée aux civils il faut s’attendre à ces genres de résultats.
— M O B O (@Mobo___) 2 janvier 2019
Vous avez dit incidents ??? J’espère que c’est une blague ! C’est un massacre raciste voire un genocide qui a été perpétré contre les populations peuls de notre pays, et qu’est ce que vous faites pour prévenir ces massacres communautaires éhontés dans ntre pays? Mon cœur saigne
— Toure Karim (@karim_toure) 6 janvier 2019
Je ne parlerai pas de génocide ni d’extermination d’un peuple, mais d’irresponsabilité de nos dirigeants. Seulement moins de 40 km de Bankass et l’on nous parle de renfort. Renfort suppose qu’il y avait une sécurité. Pourtant l’état n’en parle pas.@Bankass @Peulh @Mali
— TRAORE Seydou Tidiane (@traworetid) 2 janvier 2019
Visite du président Keïta au Koulogon
Le Président Keïta, le 4 janvier 2019, avait d’ailleurs effectué une visite surprise dans ladite zone pour apporter son soutien aux populations endeuillées.
Communiqué de la Présidence de la République
Le Président #IBK s’est rendu ce vendredi 04 jan. 2019 dans la Région de Mopti. Cette visite fait suite aux évènements tragiques survenus dans le village de Koulogon (Cercle de Bankass) le 01 janvier dernier.https://t.co/bjbg6RCa3J pic.twitter.com/obrDFwJmp7— Presidence Mali (@PresidenceMali) 4 janvier 2019
#Suite aux incidents tragiques survenus à Koulogon (Cercle de Bankass) le 1er Janvier 2019 le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, SEM #Ibrahim Boubacar KEITA s’est rendu ce vendredi 04 janvier 2019 dans la Région de… https://t.co/oGccGT5h8B
— KayesKunafoni (@KKunafoni) 5 janvier 2019
#Bankass la délégation présidentielle à fait une prière pieuse pour le repos de l’âme des victimes des tueries de #koulogon. R. I. P 🙏🙏🙏 pic.twitter.com/vvboYdT3ip
— katchio (@walia03) 4 janvier 2019
A la suite de la dégradation de l’environnement sécuritaire, plusieurs personnes ont fui le centre du Mali pour se réfugier à Bamako et dans les autres grandes villes du pays.
#Mali La dégradation des conditions sécuritaires dans le centre du Mali a poussé ces hommes, femmes et enfants sur le chemin d’un déplacement aux conséquences humanitaires graves. @ONUmigration @GouvMali @UN_MINUSMA @SecuriteML @tabitalpulaagu @diallokeihttps://t.co/qZoVa80pQQ
— Benbere Mali (@BenbereM) 8 janvier 2019
#Mali, 324 personnes déplacées internes #PDI dont 67 femmes & 165 enfants ont été recensées à #Bamako, #Sikasso & #Zégoua. Elles viennent de #Bankass & #Koro, région de #Mopti suite aux violences intercommunautaires. Des besoins urgent à couvrir: eau, vivres, abri, hygiène… pic.twitter.com/jxaYjXbaRI
— OCHA Mali (@OCHA_Mali) 7 janvier 2019
Interpellation du gouvernement par les députés
Le lundi 7 janvier, le gouvernement était face aux députés à l’Assemblée nationale pour apporter des réponses à certaines questions poignantes. Entre autres questions posées par les députés : « les atrocités commises dans le centre sont l’œuvre de qui ? Pourquoi l’État a peur de désarmer la milice de chasseurs traditionnels Dana Amassagou ? »
Le député de #Bankass Domingo demande au gouvernement, defaire une main mise sur les réseaux sociaux, s’il avait joué son rôle, allons-nous assister à la tragédie de #Koulogon ? Une fois élu, j’elu domicile à #Bamako et cherché une seconde femme.
— larmes des pauvres (@ocisse691) 8 janvier 2019
#Mali : Situation sécuritaire au Centre : GRAND ORAL à L’ASSEMBLEE NATIONALE – https://t.co/K6Ga0TkR8f pic.twitter.com/SHsCx2lHAe
— Mali Actu (@maliactu) 8 janvier 2019
#Mali : Assemblée nationale : Le gouvernement à la barre aujourd’hui – https://t.co/elR6Rzu7M8 pic.twitter.com/PHWr7gijGg
— Mali Actu (@maliactu) 7 janvier 2019
#Mali Situation sécuritaire : le Premier ministre interpellé à l’Assemblée nationale le lundi…https://t.co/Lu5YuCGLTF pic.twitter.com/qhbrvfskTD
— aBamako (@aBamako) 3 janvier 2019
Le Premier ministre, conscient de l’intérêt des députés pour la question du centre, a apporté des réponses à leurs préoccupations en rappelant l’importance de l’implication de tous les Maliens.
Nous étions, hier, face aux Honorables députés de l’Assemblée Nationale où nous avons échangé sur la situation sécuritaire dans le Centre du #Mali.
— Soumeylou B. Maïga (@SBoubeye) 8 janvier 2019
J’ai tenu à rappeler la primauté de l’action militaire qui sera poursuivi au Centre du #Mali. Et c’est pourquoi, nous avons procédé à plusieurs recrutements. Depuis 48h et sur les instructions du Pdt #IBK, des hommes ont été déployés dans la zone. #InterpellationduGouvernement pic.twitter.com/soS2ZuSaLa
— Soumeylou B. Maïga (@SBoubeye) 8 janvier 2019
D’ici un mois, un bataillon sera déployé. Mais, les efforts militaires doivent être soutenus par des actions politiques qui vont ramener la cohésion, le consensus, la réconciliation et le développement. Sinon, l’action militaire montrera ses limites. #InterpellationduGouvernement
— Soumeylou B. Maïga (@SBoubeye) 8 janvier 2019
Plusieurs députés, lors de leur interpellation, ont tenu à souligner l’importance de prendre conscience de l’ampleur de la situation et de trouver des solutions concrètes dans l’immédiat. « Il faut qu’on arrête de stigmatiser les Peuls. Malgré les différentes missions effectuées par le Premier ministre et d’autres cadres au centre du Mali, le résultat reste mitigé. Il n’y a pas de conflit intercommunautaire Peul-Dogon mais d’attaques effectuées par des bandits », a déclaré l’honorable Belco Bah du groupe parlementaire APM.