Malgré une croissance démographique galopante, Bamako, la capitale du Mali, manque de cadres de loisirs. Une situation qui exaspère des habitants en quête de bien-être et de gaieté.
À Bamako, les habitants ont de plus en plus besoin de cadres de divertissement pour s’épanouir. Et toute occasion de retrouvailles est une aubaine pour faire de l’ambiance. Mais le problème qui se pose, c’est que la ville manque cruellement de cadres ou de nouveaux concepts pour accueillir les Bamakois.
Dans la capitale malienne, le samedi soir rime avec fête. Les habitants, épuisés par une semaine chargée, cherchent coûte que coûte un endroit où passer la soirée, se retrouver et prendre du bon temps. Mais, force est de déplorer que la capitale n’offre rien de nouveau. Les jeunes passent le clair de leur temps dans les boîtes de nuit, alors que les plus vieux et certains couples sont obligés de rester à la maison faute d’alternative.
Parcours du combattant
C’est ce qui explique, à mon avis, la ruée vers des évènements culturels comme Bama Art ou festival du dibi. Tout Bamako se jette sur l’occasion, toutes générations confondues. Des enfants, jeunes, vieux, couples et familles s’y bousculent. Ce qui met en évidence le besoin véritable de cadres de divertissement, et la volonté des Bamakois de sortir de ce carcan de boîtes de nuits, des soirées à répétition.
Le samedi 27 février,vous pourrez suivre festival du dibi de Bamako sur le hashtag suivant : #festidibi2021 pic.twitter.com/ZuwHP1BAZX
— Ladji DJIRE (@LadjiDjir) February 25, 2021
Faute de mieux, on fait avec ce qu’on a. « Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a », nous enseigne Thomas Corneille. Les concepts proposés de manière périodique sont à saluer. Mais il reste énormément de travail à faire. Par exemple, au Festi-dibi, juste pour entrer, c’est un parcours du combattant. Et on a envie de retourner chez soi. Mais on tente le tout pour le tout pour entrer, car comme on le dit « à défaut du sein de sa mère, on tète celui de sa grand-mère ».
Entreprendre des activités qui pourraient offrir un cadre d’épanouissement aux Bamakois serait, à coup sûr, une réussite, d’autant que le besoin est présent. Et c’est une excellente opportunité pour tous ceux et celles qui sauront l’exploiter.
Exprimer sa liberté et de profiter du monde
En 2018, la capitale malienne comptait déjà 2 446 700 habitants. Ces statistiques ont certainement évolué, surtout que le rythme de croissance urbaine y est actuellement le plus élevé d’Afrique et le sixième au monde. Créer des cadres d’épanouissement devient donc plus qu’une nécessité : c’est répondre aux attentes de toutes ces personnes qui ont besoin de se divertir.
Il nous faut donc repenser, au Mali, les concepts et cadres d’épanouissement, en créer plusieurs en fonction des domaines d’intérêts et les besoins des individus, car se divertir est plus qu’un droit : c’est une façon d’exprimer sa liberté et de profiter du monde.