Muso Code Academy : favoriser l’épanouissement des jeunes filles par le numérique
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Muso Code Academy : favoriser l’épanouissement des jeunes filles par le numérique

Initier des femmes et des jeunes filles aux métiers du numérique est la mission que s’est donné l’association Musodev à travers Muso Code Academy (Muscoa), un programme de formation en coding.

Porter sur les fonts baptismaux en 2019, l’association Musodev œuvre à favoriser l’autonomisation des femmes et des jeunes filles par le numérique. C’est dans cette optique qu’elle a initié, en 2020, un programme de formation à l’endroit des femmes et des jeunes filles passionnées des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dénommé Muso Code Academy (Muscoa).

Les bénéficiaires de la première session du programme Muscoa, démarrée en février 2020, ont reçu leur attestation le 23 décembre dernier, à la faveur d’une cérémonie de sortie après 9 mois de formation. « Nous restons convaincues que doter les femmes maliennes de compétences solides dans différents domaines relatifs au numérique constitue un moyen pour leur épanouissement et leur autonomisation », confie Marguerite Sogoba, président de Musodev.

Reconversion professionnelle

Elles sont au nombre de 13 femmes et jeunes filles à avoir bénéficié de cette formation modulaire en développement web, mobile, web marketing et community management. Cette promotion porte le nom de Jacqueline Konaté, première malienne détentrice d’un doctorat en informatique.

Le taux de chômage des jeunes, notamment des filles, s’accentue au Mali à cause d’un manque criard d’opportunités d’offres d’emploi. Décrocher un emploi décent devient un parcours du combattant malgré les diplômes universitaires. Cependant, le secteur du numérique s’avère être plus propice à la reconversion professionnelle. Une opportunité à saisir notamment pour la gente féminine dont la présence reste relativement faible dans le domaine du numérique au Mali comparativement aux hommes. « J’ai remarqué qu’au niveau de la Faculté des sciences et techniques (FST), le nombre de filles est de 30%, toutes filières confondues. Cette année, dans ma classe de licence 3 en génie logiciel, il n’y a qu’une fille sur 16 étudiants », regrette la marraine de la promotion Jacqueline Konaté, professeure en informatique à la FST.

Investissement sur fonds propres

Cette formation a offert des outils aux bénéficiaires leur permettant d’être développeuses d’applications web, intégrateur de solution, social media manager, responsable e-commerce, cheffe de projet digital, webmarketeure, développeuse mobile, rédactrice web ou encore de pouvoir entreprendre dans d’autres domaines du numérique. « Cette première session de formation, qui a duré 9 mois, est une phase pilote. Elle nous a coûté un investissement sur fonds propres de 4 380 000 francs CFA, soit près de 336 000 francs CFA par apprenante », poursuit la présidente. Et d’ajouter que « n’eut été l’accompagnent des formateurs bénévoles, ce programme aurait coûté en tout 5 948 000 francs CFA ».

Aussi, l’Association a-t-elle rencontré un certain nombre de problèmes dans l’organisation de cette formation, notamment le manque d’ordinateurs qui constitue un gros handicap pour l’initiative. « Sur les 20 filles inscrites au programme de cette première édition, seulement 13 ont suivi. Les 7 autres, qui n’avaient pas d’ordinateurs, ont été disqualifiées », regrettent les initiatrices qui lancent un appel à l’aide aux autorités, aux institutions nationales et internationales et aux personnes de bonne volonté afin de mener à bien leur initiative pour les prochaines fois.

Le succès rencontré par cette première édition arme Musodev de nouvelles ambitions dont l’élargissement du programme Muscoa dans les régions à travers son projet MusodevTours, qui permettra de faire bénéficier des jeunes filles vivant dans les autres régions du pays.

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