Les chefs d’entreprise comme Aliou Yattasaye, Daouda Coulibaly, Sirandou Diawara, Oluwaseun Osewa ont réussi parce qu’ils ont compris que la richesse se trouve dans l’entrepreneuriat. Pour assurer leur réussite, les jeunes Maliens n’ont pas d’autres choix que de créer des entreprises et d’être assidus, courageux et intelligents dans la conduite des activités de leurs sociétés, écrit le blogueur Amadou Konaré.
Naguère, l’État avait les moyens d’absorber quasiment tous les diplômés des grandes écoles. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Il est clair que la fonction publique n’est plus la solution et ne saurait l’être.
D’ailleurs, je n’encourage même pas un jeune qui veut réussir à intégrer l’administration publique. Avec la corruption, le népotisme et l’intimidation, les fonctionnaires ne sont plus dans les conditions de valoriser leurs talents et d’avoir des promotions en conséquence. Pour avancer, ils doivent accepter de subir implicitement ou explicitement les pressions des membres du Parti au pouvoir. La compétence n’est pas, en général, le critère principal de promotion. Il est évident que la majorité des jeunes aspirent à devenir riches alors qu’il est établi qu’un fonctionnaire ne peut vraiment pas s’enrichir, sauf à travers la corruption et le détournement du bien public.
La solution : créer des entreprises
De la même façon que les jeunes ne peuvent pas s’enrichir dans le secteur public, ils ne peuvent pas non plus accumuler des richesses en étant salariés du secteur privé. Le système capitaliste est essentiellement destiné à enrichir le chef d’entreprise et non les agents. Cette situation est accentuée ici au Mali car les droits des travailleurs sont souvent bafoués.
Donc, pour assurer notre réussite, nous n’avons d’autres choix que de créer des entreprises et d’être assidus, courageux et intelligents dans la conduite des activités de nos sociétés. C’est vrai qu’au Mali, toutes les conditions macroéconomiques ne sont pas idéales pour favoriser l’entreprenariat, mais il est possible d’exploiter les opportunités qui existent, telles que l’agriculture, l’élevage, la pêche, les services, les nouvelles technologies, etc.
Les jeunes peuvent le faire
Il est aussi primordial que les jeunes s’associent pour créer des sociétés ou des start-up afin de partager les risques et augmenter les chances. Cependant, force est de reconnaître que tout le monde ne naît pas entrepreneur. Donc, je conseille aux jeunes de se former en permanence, d’évaluer leurs compétences, d’essayer d’acquérir les qualités essentielles d’un bon leader ou entrepreneur et d’être intelligents dans le choix des créneaux qui s’offrent à eux.
L’argent ne viendra jamais du ciel. Chaque jeune qui veut réussir rencontrera d’énormes difficultés, mais il doit se dire qu’il n’a pas d’autres options que de les surmonter. Il ne faut pas croire que des chefs d’entreprise comme Aliou Yattasaye, Daouda Coulibaly, Sirandou Diawara, Oluwaseun Osewa, et autres n’ont pas souffert ou n’ont pas connu d’échecs. Ils ont seulement cru en leur capacité. Ils ont compris que le développement de tout pays ne peut être axé que sur le secteur privé et que la richesse se trouve dans l’entreprenariat. Nous devons prendre exemple sur eux.
Bonjour, je tiens à remercier infiniment le rédacteur pour cette grande idée pertinente qui va vraiment encourager les jeunes maliens qui sont dans énorme difficulté et qu’ils pataugent leurs idées d’auto-entreprenariat.