Entre insalubrité des emplacements et des plats impropres à la consommation, les points de restauration se multiplient à Bamako, dans la capitale malienne. Exposant les usagers à un problème de santé publique.
A Bamako, dans la capitale du Mali, les points de restauration collective poussent comme des champignons. Dopé par l’urbanisation galopante de la ville, le secteur de la restauration fait désormais partie du quotidien de nombreux Bamakois. De plus en plus d’hommes se lancent dans ce business.
Cette activité rime aussi avec insalubrité, ce qui n’est pas sans conséquences sur la santé des consommateurs. A voir les attroupements autour de ces endroits, l’on pourrait dire que le service proposé convient bien à la clientèle. Et la proximité des points de vente n’influe pas sur les revenus.
« L’hygiène sanitaire fait défaut »
Cependant, l’emplacement de certains points de vente peut complètement couper l’appétit. On retrouve des coins de restauration soit près des eaux usées déversées dans les rues et dégageant une odeur qui fait retenir le souffle, soit aux abords des artères, exposés à la poussière et aux particules polluantes dégagées par les engins.
L’hygiène sanitaire fait défaut sur toute la chaîne, de la préparation au passage à table. D’où la méfiance de certains usagers qui choisissent d’autres alternatives. C’est le cas de Moussa Haïdara, un quincailler établi dans la capitale. C’est son épouse qui s’occupe désormais de son alimentation et celle de ses collaborateurs.
« Ce qui ne tue pas rend plus fort »
D’autres, par contre, ne réalisent toujours pas les dangers qu’ils courent avec une alimentation impropre à la consommation. « Ce qui ne tue pas rend plus fort », se disent-ils. Ils en paient souvent le prix fort avec des maux digestifs chroniques.
A défaut de pouvoir se plaindre auprès des restaurateurs, il convient tout simplement de prendre ses précautions. La santé n’a pas de prix, dit-on. En effet, ce ne sont pas les textes qui font défaut pour assainir le secteur. En 2017, les autorités maliennes avaient initié une campagne de sensibilisation sur deux arrêtés interministériels relatifs à la problématique. Les textes prévoient des sanctions pénales et des amendes contre les contrevenants
Problème de santé publique
Aussi, il faut, par nos comportements réprobateurs, attirer l’attention des vendeurs d’aliments sur l’hygiène de leurs mets. « C’est bien parce que le client ne porte pas assez d’intérêt sur l’hygiène alimentaire que les restaurateurs n’en font pas une priorité », accuse un travailleur bamakois, qui a décidé de faire attention aux restaurants qu’il fréquente.
Le chômage endémique pousse de nombreuses personnes à s’investir dans les services de restauration. Rares sont ceux qui accordent de l’importance à l’hygiène sanitaire des aliments et de leur emplacement. Alors que notre santé dépend de l’hygiène des aliments qui passent au quotidien dans nos assiettes. C’est un problème de santé publique. Prenons-en conscience !
Ce sera un peu difficile nous faire comprendre cela, car nous n’avons pas la
même façon de voir les choses. Comme vous l’avez mentionné ce qui ne tue pas rend plus fort. Je blague prenons soin de notre santé.
J’ai l’impression de vous envoyer faire cette rédaction de ma part. Je mangue dehors à cause de ça. Et à chaque fois que je vois un consommateur, je me dis que: « c’est ça qu’on appelle en bambara voir un bâton dans la nuit et le matin venir s’y pointer ses yeux ».