Salons de coiffure, le marché lucratif de l’élégance à Bamako
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Salons de coiffure, le marché lucratif de l’élégance à Bamako

Gérer un salon de coiffure constitue une activité souvent bien rentable à Bamako. Face à la demande qui ne faiblit pas, certaines promotrices s’activent pour garantir un service de qualité aux nombreuses clientes désireuses de se faire élégantes. C’est devenu un marché lucratif.

S’il y a aujourd’hui une activité qui nourrit aussi son homme à Bamako, c’est bien la gestion des salons de coiffure. Chaque semaine a son lot de mariages et autres célébrations festives. Les dames, désirant se faire belles à chaque occasion, ne manquent pas de solliciter fréquemment les services offerts dans ces espaces.

Chaque activité commerciale fait des adeptes, surtout quand elle est financièrement rentable. Malgré les charges courantes que représentent les frais de location et les salaires des employés, des propriétaires de salons de coiffure s’en sortent bien.

Gagne-pain assuré

Maïmouna, propriétaire de deux salons de coiffure à Bamako depuis plus de 5 ans, témoigne qu’elle vit bien de son métier aujourd’hui : « Cette activité me procure assez d’argent pour assurer mes dépenses. J’ai au total huit employés que je paie régulièrement. »

C’est le même constat chez Mariam Souko, également propriétaire d’un salon de coiffure, qui dira qu’elle reçoit des clients qui ont divers statuts et la qualité du service offert par son salon fait qu’il ne manque pas de clients.

Maïmouna et Mariam sont toutes deux célibataires. Ce n’est pourtant pas le cas de Fatim, qui travaille dans l’un des salons de coiffure de Maïmouna. Pour Fatim, il faut vraiment un époux qui comprenne bien pour accepter de laisser sa femme exercer librement ce travail. « Il y a des jours, particulièrement à l’occasion des mariages, où je dois passer la nuit au salon. Nous nous occupons de certaines mariées jusqu’à 6h du matin. Mais il faut reconnaître que ça en vaut le coup. J’aide mon mari financièrement», ajoute la jeune femme.

L’autre exigence, c’est celle de la qualité. Mariam laisse entendre qu’il faut bien faire son travail de sorte à lier un contrat de confiance avec le client. « Vous savez, nos clients sont des femmes et elles ont de fortes exigences. Elles veulent se sentir toutes belles pour impressionner. Il faut les satisfaire pour gagner leur confiance et bénéficier d’autres clients à travers elles. »

« J’ai dû changer de coin au final »

Des difficultés existent comme dans tout travail. Souvent, le plus dur, c’est lorsqu’on travaille dans un local qui ne nous appartient pas. « A mes débuts, raconte Maïmouna, je ne me suis pas entendu avec un bailleur, qui, ayant constaté que je recevais beaucoup de clients, a voulu monter le prix de la location outre-mesure. J’ai dû changer de coin au final. » Un autre souci majeur est lié aux employé(e)s qui pensent souvent qu’on les paie beaucoup moins que ce qu’on gagne : « Pour ne pas perdre nos meilleures employées, nous consentons des investissements supplémentaires au détriment de notre bien. D’autres fois, face à l’impossible, nous sommes obligés de les laisser partir. C’est très dur de se débarrasser d’une bonne employée sans le vouloir », confie Mariam.

Il reste que les activités ralentissent considérablement pendant le mois de ramadan. Sans oublier les effets de la concurrence. Tel est l’univers des salons de coiffure. Il existe des moments moins agréables.

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