Je suis féministe dans l’âme et je l’assume!
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Je suis féministe dans l’âme et je l’assume!

La blogueuse la Fille de l’Ouest estime que si le féminisme peut avoir une connotation négative, c’est parce qu’il est associé, à tort, à une forme de mépris envers les hommes.

Le mot féministe suscite beaucoup de débat de nos jours. Les premières femmes appelées « féministes » sont celles qui se sont battues bec et ongle pour l’émancipation, l’égalité et l’équité. De nos jours, le mot est utilisé à tort et à travers et chargé de connotation négative.

« Ne m’appelle pas féministe, comme si tu m’insultais », est une phrase qui a attiré mon attention dans un article que j’ai lu et que j’ai adoré. L’auteure revendiquait avec fierté son féminisme tout en remettant à leur place les antiféministes et les féodal-phallocrates. Parce que, reconnaissons-le, certains essayent de discréditer le mot et le concept. A chaque fois qu’une femme s’oppose à l’inégalité entre hommes et femmes, ou qu’elle aborde le sujet des droits des femmes, certains la qualifient avec condescendance de féministe, ce qui sert un peu à disqualifier l’interlocutrice.

Complexe d’infériorité

On dira tantôt que la faute incombe à certaines femmes si le féminisme a cette connotation négative. Parce que celles qualifiées de féministes sont souvent « autoritaires, harpies, hargneuses, mégères, malheureuses et sont des femmes noires en colère qui détestent les hommes ». Rien de plus erroné, à mon avis. Etre féministe ne signifie pas être « anti-homme », anti-culture ou antisociale.

Le plus exaspérant, c’est cette phrase qui ressort constamment dans le contexte malien : « Les hommes sont intimidés par des féministes, ou même par des femmes indépendantes ; tu ferais mieux de laisser cette idéologie sinon tu ne trouveras pas de mari ». Les féministes, qui s’assument, n’ont aucun intérêt pour ces hommes qui souffrent de complexe d’infériorité. Et, personnellement, « je ne m’inquiète pas du tout, car un homme intimidé par moi est exactement le genre d’homme qui ne m’intéresserait pas », pour reprendre la grande féministe Chimamanda Achidie Ngozi.

« Misogynie féminine »

Dans l’une de ces interviews l’écrivaine nigériane, féministe et auteure du livre Nous devons tous être féministes, aborde le sujet sous un angle non négligeable. Elle déclare : « L’histoire des femmes est jalonnée de discriminations et d’abus de pouvoir, ce qui ne fait pas de nous des saintes. Il y a dans le monde beaucoup de femmes qui n’aiment pas les autres femmes. La misogynie féminine existe et refuser de reconnaitre son existence revient à faciliter inutilement les choses aux antiféministes. Ceux qui tentent de discréditer le féminisme. Je parle du genre d’antiféministe tout content de brandir des exemples de femmes affirmant ‘’je ne suis pas féministe’’, comme si le fait qu’une personne née avec un vagin déclare une telle chose discréditait automatiquement le féminisme.

Qu’une femme revendique de ne pas être féministe n’enlève rien à la nécessité du féminisme, au contraire cela nous montre l’étendue du problème, l’ampleur de l’étendue du patriarcat. Cela montre que toutes les femmes ne sont pas féministes et tous les hommes ne sont pas misogynes »

Le féminisme n’est pas qu’occidental, il est universel parce qu’il faut bien un mot pour qualifier le combat contre le patriarcat qui assigne des rôles prédéfinis à chaque sexe, en posant des limites à certaines et ouvrant toutes les portes à d’autres. Je suis une féministe dans l’âme, et je l’assume.

Vidéo de Mme Chimamanda Ngozi ADICHIE

https://www.ted.com/talks/chimamanda_ngozi_adichie_we_should_all_be_feminists/up-next?language=fr

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