Mali : cinq femmes qui ont marqué l’année 2021

Activiste, journaliste, écrivaine, ménagère ou encore humanitaire : ces cinq femmes ont fait parler d’elles d’une façon ou d’une autre.

Arby Halima Cissé et ses nonuplés

Originaire de Tombouctou, la jeune femme âgée de 25 ans a donné naissance à 9 bébés, le 4 mai 2021. Cette nouvelle est devenue virale sur les réseaux sociaux. Halima Cissé venait d’offrir un cadeau inestimable à tout le Mali. On en parlait partout avec un sentiment de fierté et de bonheur.

Alors qu’elle attendait 7 bébés, comme indiqué par l’échographie, Halima s’est retrouvée avec 9 dont 5 garçons et 4 filles d’une seule et même grossesse. Elle a accouché au Maroc, plus précisément à Casablanca, par césarienne. En juin, une sud-africaine avait fait croire qu’elle a accouché de 10 bébés, détrônant ainsi Halima Cissé. Mais cette nouvelle s’est avérée fausse.

L’heureux papa, Abdelkader Arby, le mari d’Halima Cissé, a affirmé dans une interview accordée à BBC : « Nous sommes conscients que cette histoire est indépendante de notre volonté ».

Adam Dicko porte la voix du Mali au sommet Afrique-France

Directrice exécutive de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD), Adam Dicko a séduit le public lors du sommet Afrique-France, à Montpellier en 2021. Son intervention, en tant que membre de la société civile, a été beaucoup appréciée et félicitée au Mali et ailleurs.

« Vous aimez dire ‘’Nous sommes au Mali pour aider le Mali ? Si nous n’étions pas au Sahel, n’y aura pas de gouvernement actuellement au Mali ’’. J’ai envie de vous dire que si ce n’etait pas les Africains, il n’y aura pas de France. Arrêtez de dire que vous êtes venu nous aider. Non ! Parce que le terrorisme ne menace pas que le Mali. Vous êtes aussi menacé. Arrêtez de nous faire culpabiliser sur une position de victime ! », avait-elle laissé entendre face au président Emmanuel Macron.

Son organisation intervient dans le domaine de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Hawa Séméga laisse des traces dans les cœurs et les esprits

La disparition de Togola Hawa Séméga, promotrice du web télé Kounafoni.com, a attristé le monde des médias et même au-delà avec sa disparition. La colombe blanche, malgré sa présence silencieuse, sa personnalité discrète, aimable et serviable, n’a pas pu se faire discrète cette fois-ci. Le 30 mai 2021, la tristesse a envahi sa famille, amis et collaborateurs.

Son décès a particulièrement touché les organisations féminines, car elle est décédée en donnant la vie. Au Mali, nous considérons qu’il est possible d’éviter de tels drames si chacun jouait son rôle. Togola Hawa Semega, « Ève » pour les intimes, a laissé un grand vide dans la presse malienne et dans nos cœurs.

Ramata Sissoko Cissé venue pour rendre la ville de Bamako propre

Professeure de biologie en Géorgie, aux États-Unis, Ramata Sissoko, rentre au pays pendant ses vacances pour nettoyer les espaces publics. Cette année, elle s’est particulièrement fait remarquer grâce à ses interventions dans le grand marché de Bamako, où le désordre, les ordures et les eaux sales font la loi.

Avec une équipe dynamique, elle a curé les caniveaux et balayé les lieux. Selon Cissé Ramata Sissoko, il ne doit pas y avoir d’ordures dans un pays pauvre, car tout est source de richesse et matière à transformer.

« Vous m’avez vu venir nettoyer les espaces publics. Mais je suis aussi venue pour nettoyer les esprits », a-t-elle lancé lors d’une marche de soutien au gouvernement de la transition, le 22 juin 2021.

Aïcha Diarra, lauréate du prix David Diop

Directrice des éditions Gafé, écrivaine également, la jeune malienne a honoré son pays en remportant le prix David Diop dans le cadre de la 29^e édition de la journée internationale de l’Ecrivain Africain. C’était le 7 novembre 2021, à Dakar, avec son recueil de poèmes intitulé De la poésie à la prophétie, publié aux éditions La Sahélienne, en 2015. Aïcha Diarra peut être considérée, sans prétention aucune, comme un espoir de la littérature au Mali.