Chères belles-sœurs, les femmes de vos frères font partie de votre famille
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Chères belles-sœurs, les femmes de vos frères font partie de votre famille

Vivre en couple, c’est chercher à entretenir de bonnes relations avec sa belle-famille. Certaines femmes font tout leur possible, mais ne reçoivent en retour que la haine et du mépris de la part des belles-sœurs, selon la blogueuse Mariam Sané.

Les belles-sœurs ! Dans le foyer de leurs frères, elles surveillent  tous les faits et gestes de la femme de ces derniers. Certaines ne veulent pas voir leur frère faire plaisir à sa femme, alors qu’elles-mêmes voudraient que leurs maris fassent plus pour elles. Quand elles la voient bien habillée ou en train de faire une chose dont elles n’ont pas les moyens, c’est pour dire qu’« elle dépense tout l’argent de notre frère ».

Pourtant, elles ne vont jamais refuser de dépenser l’argent de leur mari ou futur mari, si elles en ont l’occasion. En plus, ce que certaines belles-sœurs ignorent, c’est que toutes les femmes n’attendent pas patiemment l’argent de leur mari pour se faire plaisir : certaines travaillent et se font plaisir à la sueur de leur front. Au lieu de reconnaitre leur effort, les belles-sœurs inventent très souvent  des préjugés : « Elle trompe notre frère !», « Elle a des amants !», « Ça ne m’étonnerait pas qu’elle sorte avec son patron !», entre autres.

Ainsi, Coumba Dramé, mariée à Bamako, a dû quitter son foyer à cause du supplice que ses belles-sœurs lui faisaient subir. « Elles voulaient que je sois comme leur bonne à tout faire, confie Coumba. Ma femme de ménage ne m’appartenait plus. Il y a en même une qui voulait toujours que je prépare ce qu’elle voulait manger, et pourtant l’argent que je recevais comme prix de condiment ne suffisait pas. J’étais obligée de compléter pour les satisfaire. Mais malgré tout, elles racontaient des mensonges sur moi à mon mari. Finalement, j’ai quitté la maison. »

« Être esclave de sa femme »

En outre, aider sa femme à faire ses tâches ménagères est, aux yeux des sœurs, de la « lâcheté ». Un jugement implacable qu’a subi Cheick Diallo, enseignant à Bamako. « J’aide souvent ma femme le matin dans les travaux domestiques. Pendant que je mange, elle prend son bain. Après, elle prend son petit déjeuner et nous sortons ensemble. Si je ne l’aide pas, elle sera en retard au travail, donc je trouve cela normal. Mais mes sœurs racontent partout que je suis l’esclave de ma femme. » Pour lui, c’est un devoir outre que cela lui plaît d’aider sa femme.  

« Moi, j’ai des problèmes avec mes belles-sœurs lorsqu’elles demandent de l’argent à leur frère, mon mari, et que ce dernier oppose une fin de non-recevoir», explique pour sa part Zeïnab Maïga. Pour ses belles-sœurs, c’est elle la fautive, ignorant qu’elle l’encourage à leur donner de l’argent. Mais elle a tiré sa propre conclusion : « Seulement, elles ne supportent pas le fait que leur frère fasse pour moi ce que leurs maris ne font pas pour elles. »

Si cela ne tenait qu’à certaines belles-sœurs, même après le décès de leur frère elles auraient leur part dans son héritage. D’autres souhaitent voir sa veuve exclue de la famille et de l’héritage même ! D’ailleurs, combien de femmes se sont retrouvées dans la rue avec leurs enfants après le décès de leur mari, renvoyées comme des malpropres par leurs belles-sœurs ? Elles sont nombreuses !

Chères belles-sœurs, sachez que les femmes de vos frères font partie de votre famille. Elles ont tout quitté pour fonder un foyer avec votre frère. Vous aussi, vous êtes appelées ou vous avez déjà fondé la vôtre avec le frère de quelqu’un d’autre. Elles ne sont ni vos bonnes, ni vos ennemies ! Plutôt des gens que vous devrez considérer comme des sœurs et traiter avec respect et considération.

Alors, ne faites pas à autrui ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse !

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