Le sida demeure préoccupant au Mali où peu d’adolescent.e.s et jeunes connaissent la maladie. Le numérique pourrait aider à améliorer cette situation alarmante.
Même si on parle de moins en moins du VIH/sida, c’est un problème de santé publique au Mali. En 2020, 110 000 personnes vivaient avec la maladie dans le pays. Les nouvelles infections étaient estimées à 5 100 cas. Tandis que les décès liés au sida étaient évalués à 6 400 cas dont 1 500 enfants selon l’Onu-sida.
Sur une prévision de 90%, seuls 54% de la population connaissent leur statut sérologique et 52% sont sous traitement ARV. Alors que 38% ont une charge virale indétectable. La transmission mère-enfant a été réduite à 28% contre 90%. Ces défis freinent l’éradication du sida à l’origine 2030. C’est dans sa nouvelle stratégie d’élimination du sida, l’Onu-sida table sur l’objectif des trois 95 d’ici 2026.
L’atteinte cet objectif suppose le renforcement des efforts de communication dans la sensibilisation au dépistage précocement et à l’adhésion du traitement ARV. A cet effet, le numérique peut être une opportunité intéressante pour les acteurs de la lutte contre le sida au Mali.
En investissant dans les solutions et communautés numériques dédiées à la lutte contre le sida, les acteurs de la riposte au sida pourraient rapidement combler le gap en ce qui concerne l’accès à l’information sur le VIH/sida. L’information est le premier pas pour atteindre l’objectif zéro sida à l’horizon 2030.
Eradication de la maladie
Selon les données de l’Enquête démographique et de santé du Mali (EDS V), seuls 16% des 15-24 ans ont des connaissent sur le VIH/sida. D’où l’urgence d’accroitre la sensibilisation à l’endroit de cette cible prioritaire. Il est plus facile d’atteindre cette cible à travers les technologies numériques plus adaptées à leurs besoins de communication et d’informations.
Les acteurs locaux de la lutte contre le sida doivent réfléchir à une approche de communication digitale afin de sensibiliser les jeunes sur l’importance de dépistage précoce et le traitement contre le VIH/sida pour les personnes vivant avec la maladie. La sensibilisation contre le sida doit aller au-delà du mois de décembre dédié à la lutte contre la maladie.
A cet effet, le numérique se présente comme un canal primordial. Puisque, ceux qui sont aujourd’hui, les plus à risque, à savoir les adolescents et jeunes, s’informent très peu à travers les circuits classiques que sont la télévision et la radio. L’adaptation de la riposte au sida aux besoins des populations, principalement en termes d’informations, est un préalable indispensable pour l’éradication de la maladie à l’horizon 2030.