Choisi à Bougouni pour diriger le CNJ jusqu’au prochain congrès, prévu pour décembre 2021, Habib Dakouo, résume sa mission par une sorte de leitmotiv : unir la jeunesse.
Le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ), la faîtière des organisations de la jeunesse malienne, avec rendez-vous avec l’histoire à Bougouni, à 170 kilomètres au sud de Bamako, où s’est tenu la Conférence nationale extraordinaire, le samedi 1er mai.
Les membres du bureau exécutif du CNJ étaient réunis à Bougouni pour, selon un communiqué du ministère de la Jeunesse et des Sports « contribuer à l’unification de la jeunesse malienne par la mise en place d’un Comité exécutif consensuel et unitaire ». Depuis le congrès ordinaire de Koutiala, en 2019, le CNJ est plongé dans une crise. Au sein du comité exécutif, l’ancien président Amadou Diallo faisait face à une fronde. Outre que son élection n’avait jamais été reconnue par son adversaire Ousmane Diarra, dit « Gousno ».
Un long combat
A l’apparition de la «fumée blanche » à Bougouni, c’est Habib Dakouo, précédemment vice-président, qui est choisi pour conduire à son terme le mandat de son prédécesseur.
Pour ce natif de Ségou, qui a fait tout son cursus scolaire à San, jusqu’au baccalauréat, les défis sont « énormes, mais pas insurmontables ». Celui qui dirigera le CNJ jusqu’au prochain congrès, prévu en décembre 2021, est actuellement le directeur du centre VADEH (Centre psycho socio-éducatif en faveur des enfants en situation de handicap).
Habib Dakouo évoque le souvenir du début de son combat pour la jeunesse. « C’était au niveau du lycée en tant que membre de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), avant d’être président de l’association des stagiaires, élèves et étudiants maliens à Casablanca, au Maroc », explique-t-il.
Au sein du CNJ, il a rapidement gravi les échelons, en devenant successivement secrétaire général et président du CNJ au niveau de la commune 5 du district de Bamako. Au niveau national, il a été chargé des ODD (Objectifs de développement durable), avant d’être vice-président lors du dernier congrès tenu à Koutiala en 2019
Relecture des textes
Dans son intervention lors de l’ouverture de la Conférence extraordinaire, Mossa Ag Attaher, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a confié à la Direction nationale de la jeunesse la mission de mettre une commission en place pour accompagner le CNJ à résoudre sa crise structurelle par des réformes. « Cette commission a 3 mois, pas plus, pour présenter les conclusions de ses travaux. Un congrès sera convoqué dans 8 mois en décembre 2021 pour mettre en place un bureau conformément aux nouvelles dispositions et ce, après le renouvellement des instances communales, locales et régionales », a annoncé le ministre Ag Attaher.
Pour relever ce défi, le nouvel homme fort de la jeunesse a un plan. « Ma mission principale est d’unir les jeunes tant au niveau national que de la diaspora. Nous allons susciter de l’espoir en la jeunesse, ainsi que de nouvelles alternatives. Développer des opportunités d’emploi, d’éducation et de formation », confie-t-il.
Les membres du bureau de la commune 5 expriment leur confiance au nouveau président. « Je pense qu’avec l’aide de tous les jeunes du Mali, des autorités maliennes et des partenaires du CNJ, l’union est possible », estime Ismaïla Keïta, en charge de la Charte africaine de la jeunesse et de l’atteinte de l’agenda 2063 au sein du bureau de la commune 5.