#DjanwKaoural : la prise en charge des déplacés doit être l’affaire de tous`
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#DjanwKaoural : la prise en charge des déplacés doit être l’affaire de tous

L’insécurité dans les zones de Dougabougou fait que des villages entiers se déplacent vers Markala. Mais ces déplacés rencontrent des difficultés dans leur nouveau lieu de résidence.

Depuis un certain temps, les villages environnants de Dougabougou sont en proie à l’insécurité. Il s’agit, surtout, des zones de Doura, Kango et beaucoup d’autres villages situés non loin de Dougabougou. Pour la plupart, ce sont de villages où la communauté est fortement présente.

L’insécurité y a contraint les habitants à se déplacer vers Sinzani et Markala. Dans beaucoup de villages hôtes, les habitants ont une réticence vis-à-vis des personnes déplacées que certains soupçonnent d’être en lien avec les groupuscules qualifiés de « djihadistes ».

Dans un tel climat, il est indispensable que la mairie s’engage pour changer cette situation. D’abord, la collectivité peut planifier une campagne de communication dans les radios locales. L’objectif est de sensibiliser les populations à ne pas se méfier des déplacés. C’est aussi pour rappeler le sens de l’hospitalité (jatigiya), l’une de nos valeurs. Car ces personnes sont dans une situation qui peut nous arriver à tous. Donc, elles doivent être traitées avec amabilité pour qu’elles ne se sentent pas marginalisées.

Peul n’est pas égal à djihadiste

Aussi, au niveau national, des dispositions doivent être prises pour lutter contre la stigmatisation et l’amalgame dont sont victimes les déplacés, notamment ceux issus de la communauté peule. « Tout peul n’est pas djihadiste, tout djihadiste n’est pas peul ». Il faut que les communautés d’accueil le sachent pour une coexistence pacifique.

Enfin, la collectivité peut demander l’appui des ONG pour voler au secours de ces déplacés en leur trouvant des logements et des vivres. La prise en charge des déplacés doit être l’affaire tous au sein de la communauté. Nous devons être solidaires envers nos frères et sœurs qui ont abandonné leurs domiciles pour se mettre à l’abri.

Nous ne nous devons pas être une source d’angoisse pour ces derniers. Nous devons les réconforter et les aider à surmonter les épreuves qu’ils traversent sans porter de jugement désagréable à leur égard. C’est ensemble, dans l’union, que nous ferons face à la crise actuelle. Nous ne devons pas perdre nos valeurs humaines de solidarité, de tolérance, d’entraide et d’hospitalité. Cela ne nous empêche pas d’être vigilants pour la sécurité collective.

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