#EllesFontFace : dans les médias, les femmes en état d’alerte
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#EllesFontFace : dans les médias, les femmes en état d’alerte

En cette période de Covid-19, les activités médiatiques sont au ralenti. Les femmes œuvrant dans ce domaine sont en état d’alerte, confrontées à une crise financière résultant des mesures de prévention entreprises pour éviter la propagation de la maladie.

Plusieurs décisions ont été prises par les autorités maliennes pour limiter la propagation du coronavirus. Notamment l’interdiction des rassemblements allant au-delà de cinquante personnes. Résultat : les concerts, conférences, mariages, baptêmes et autres évènements sociaux sont devenus rares et moins bondés de monde. 

« J’avoue que ce n’est pas facile en cette période de Covid-19. Dans le domaine des médias, notamment pour les reportages ou les interviews, c’est primordial d’être en contact direct avec sa cible », explique Dory Thiam, bloggeuse membre de la communauté des bloggeurs du Mali (Doniblog).

Amplification des charges

Les métiers des médias ne sont pas facile, demandant beaucoup de courage. Les femmes ne se laissent tout de même pas faire. Elles se battent à longueur de journée pour satisfaire leurs auditeurs, lecteurs ou téléspectateurs. Cette bataille en ces temps troublés par la crise sanitaire est délicate. Les méthodes de travail ne font pas bon ménage avec les mesures barrières édictées par les spécialistes de la santé.

Ensuite, certains lieux de travail sont fermés, les activités qui font appel aux hommes et femmes de médias sont réduites. Ce qui fait que les femmes évoluant dans ce domaine sont en état d’alerte. Elles font face à une crise financière et à l’amplification des charges.

À l’instar des femmes d’autres secteurs, au-delà des tâches professionnelles, les femmes des médias font face aux travaux domestiques qui se multiplient avec la crise sanitaire : « Les écoles sont fermées, les enfants passent toute la journée à la maison. Les aides ménagères ne peuvent pas tout faire, il faut aussi notre présence auprès d’elles », témoigne Soumba Diabaté, journaliste-stagiaire à l’agence de médias Arc-en-ciel.

Risque de précarité

« Au début, avec l’arrivée de cette pandémie, tout était bloqué. Il était impossible de se rassembler, d’assister à une manifestation, ce qui a entraîné un ralentissement à mon niveau parce que les seuls reportages étaient liés à la Covid-19 », affirme Madame Coulibaly, community manager d’une entreprise néerlandaise. Pour elle, la pandémie a bousculé l’ordre des choses. 

Aujourd’hui, on assiste à une reprise timide des activités. Mais les mesures visant à empêcher la propagation du virus impactent encore les professionnels du secteur, qui voient leur champ d’action réduit et observent une baisse de leurs revenus.  « Présentement les choses reprennent. Même si la Covid-19 existe, cela ne m’empêche plus de faire pleinement mon travail. Je tiens compte des mesures barrières pour me protéger et protéger les autres. Cela me permet de contrer le virus », conclut-elle.

Le rôle des médias est déterminant dans la riposte contre la Covid-19. Les pouvoirs publics devraient songer aux professionnels des médias sur le plan financier pour qu’ils puissent pleinement jouer leur partition. L’attention des autorités devrait particulièrement porter sur les femmes des médias, qui supportent des charges énormes et courent le risque de tomber dans la précarité.

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