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À Kayes, la rentrée scolaire perturbée par la grève des enseignants

Bien que la rentrée scolaire 2018-2019 soit lancée ce lundi, elle est perturbée à Kayes par un mouvement de grève du syndicat des enseignants. Cette grève inquiète les parents des élèves, écrit le blogueur Yao Michel.

La grève déclenchée par la Coordination Régionale du Syndicat National de l’Education de Base de Kayes (CR/SYNEB-K) devrait aller du 1er  au 03 octobre, du 08 au 10 octobre et enfin du 15 au 17 octobre 2018. Les grévistes exigent des autorités locales le paiement immédiat de tous les arriérés de salaires des enseignants, le reclassement des enseignants contractuels des collectivités territoriales etc.

Les enseignants de Kayes comptent poursuivre cette grève si leurs doléances ne sont pas satisfaites en s’appuyant sur le décret N 2015-0678/PRM du 20 octobre 2015 fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales en matière d’éducation.

L’année dernière, les mouvements de grève ont sérieusement perturbé les cours dans les écoles publiques de la région. « Les promesses ont été faites lors des discussions, mais l’applicabilité pose toujours  problème du côté gouvernemental», nous dit un syndicaliste. Ce sont ces promesses non tenues qui sont la cause de cette nouvelle grève.

Des parents inquiets

Les parents d’élèves de leur côté, sont au four et au moulin pour l’achat des fournitures scolaires de leurs enfants, tandis que ceux qui se  rendent dans les écoles pour l’inscription de leurs enfants sont troublés par ladite grève. Ces parents se disent agacés par cette situation qui pénalise leurs enfants. « Nous espérons que le gouvernement satisfera les doléances des enseignants pour sauver l’année scolaire » lance monsieur Sissoko Ibrahim, venu inscrire ses deux enfants dans une école publique de la région. « La reprise est déjà difficile pour nous à cause du manque des moyens financiers. Il faut que les deux parties fassent profil bas pour que les cours se déroulent normalement», ajoute-t-il.

Les établissements privés eux dispensent les cours comme si rien n’était. C’est injuste puisque ce sont toujours les enfants des pauvres, qui ne peuvent pas fréquenter les écoles privées, qui doivent toujours subir les conséquences des mouvements de grève. Les autorités doivent assumer leurs responsabilités, et faire en sorte que tous les enfants de notre région puissent étudier dans les bonnes conditions.

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