One Stop Center CV : 1131 survivants assistés en quatre ans
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One Stop Center CV : 1131 survivants assistés en quatre ans

Agression sexuelle, violences physiques ou psychologiques, depuis 2017, le One Stop Center de la commune V du district de Bamako, offre une prise en charge holistique aux survivants de violences basées sur le genre (VBG).

Au Mali, les Violences basées sur le genre (VBG) sont une préoccupation majeure. Près de la moitié des femmes âgées de 15 à 49 ans ont déjà subi une forme de violence au cours de leur vie. Les pesanteurs sociales et la honte empêchent beaucoup de victimes de dénoncer ces cas de violences. La plupart du temps, les survivants n’ont pas accès à des services de prise en charge adéquats.

Pour pallier ce problème, le gouvernement du Mali, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, a mis en place des centres de soins complets dans les établissements sanitaires, pour la prise en charge des cas de VBG. Le One Stop Center est inspiré du modèle rwandais. L’initiative s’inscrit dans un vaste programme mondial dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes, dénommé Initiative Spotlight.

Le One Stop Center ou guichet unique en français, propose une gamme de services aux victimes et survivants de VBG. De l’assistance médicale, psychosociale, en passant par la prise en charge sécuritaire, juridique et judiciaire des victimes. Le Mali dispose de 10 centres répartis dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et dans le district de Bamako.

Absence de mécanisme de prise en charge

Le 1er centre opérationnel au Mali, a été ouvert en 2017, au sein du centre de santé de Référence de la commune V du district de Bamako. Depuis cette date, il a accueilli environ 1131 survivants de VBG, avec une prédominance de cas de viol, d’agression sexuelle, physique, de violences psychologiques et économiques.

Le centre travaille étroitement avec des acteurs étatiques, des ONG et les communautés pour prévenir les cas de VBG et offrir des services appropriés aux personnes victimes. En plus du soutien médical et psychosocial, les usagers du centre bénéficient également de formations professionnelles pour faciliter leur réinsertion socioéconomique.

Cependant, des défis demeurent dans la lutte contre les VBG au Mali. Entre silence des victimes, règlement à l’aimable dans les familles, la peur de la stigmatisation, l’absence de mécanisme de prise en charge de cas de violences faites aux femmes au niveau communautaire. A cet éventail de problèmes, il faut ajouter le déficit de formation des prestataires dans la prise en charge des VBG, mais surtout l’absence de loi spécifique aux violences basées sur le genre.

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