#SiraKura : instaurer un mécanisme d’évaluation de performance des agents de la fonction publique
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#SiraKura : instaurer un mécanisme d’évaluation de performance des agents de la fonction publique

La fonction publique doit incarner les valeurs de sérieux et de rigueur dans le travail. Pour cela, il faut prendre des mesures qui contraindront les travailleurs de l’État à produire des résultats.

L’État emploie et met à son service des hommes et des femmes chargés de fournir des services publics aux citoyens. Ces derniers en constituent son socle : c’est par eux qu’il garantit son existence.

Les citoyens attendent et espèrent donc des résultats. Chaque agent de l’État est ainsi engagé à produire des résultats satisfaisants. Pourtant, la réalité est que la fonction publique, malgré l’effectif croissant qu’elle compte au fil des années, peine à produire les résultats attendus. C’est pourquoi les Assises nationales de la refondation (ANR) ont recommandé de mener une réforme dans la fonction publique, qui amènera les agents publics à produire plus de résultats et à licencier ceux qui n’y arriveront pas.

Modèle de gouvernance rigoureuse

Partout dans le monde, l’État s’inspire désormais et de plus en plus des pratiques de gestion et de gouvernance au sein des entreprises. Celles-ci sont contraintes à la performance, parce qu’elles existent pour engranger des gains financiers. Les employés sont engagés pour produire des résultats.

Les entreprises existent et vivent pour le rendement économique. L’État, dans une moindre mesure, n’a pas vocation à rechercher le gain financier. Il assure une mission d’intérêt général. Il est au service de tous les citoyens. À cet égard, il est censé porter plus de poids et de responsabilités et produire plus de résultats pour le bonheur des citoyens.

C’est malheureusement tout le contraire chez nous. Dans la fonction publique au Mali, ce sont ceux-là mêmes qui ne souhaitent pas se soumettre aux contraintes de travail dans le milieu des entreprises qui affluent vers les services publics. Car s’y sentant libres de toute pression, de toute exigence de résultats. C’est pourquoi, il est important au Mali que la fonction publique d’État s’inspire également du modèle de gouvernance rigoureuse au sein des entreprises, axé sur les résultats. De sorte que la qualité de fourniture des services publics s’en retrouve améliorée, les citoyens comblés, le pays compétitif et engagé sur la voie du progrès économique et social. Il n’y a pas de développement sans performance des ressources humaines.

Mécanisme d’évaluation du rendement

Il est important de mener une réforme profonde de la fonction publique qui contraindra les agents de l’État à produire des résultats. Pour cela, il faut renforcer le système de contrôle et d’évaluation des agents publics. Il faut évaluer périodiquement leur travail sur la base de critères fixés. Le système de notation de l’agent public, effectué à la suite d’une évaluation de son travail par l’autorité hiérarchique, est pratiqué de nos jours avec complaisance. Un agent public ne doit plus désormais prendre pour acquis son emploi. Il doit au quotidien travailler pour le mériter et le préserver en produisant des résultats satisfaisants.

Les bénéficiaires des missions de services publics doivent être mis à profit pour mieux évaluer les agents publics. Les chefs de services publics doivent être exemplaires et rigoureux dans leur travail. Ils doivent diriger d’une main ferme leurs services et mobiliser le personnel à leur disposition pour accomplir avec efficacité les missions de service public.

La refondation du Mali passe par la refondation de notre secteur public. Il faut le rendre performant pour assurer à notre pays une marche sereine vers le progrès économique et social.

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