« Plastik Toxik Partout » : un projet pour sauver l’environnement
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« Plastik Toxik Partout » : un projet pour sauver l’environnement

L’utilisation des déchets plastiques présentent de nombreux dangers pour l’environnement. Pour sensibiliser le public malien, dans le cadre du projet Plastik Toxik Partout, l’association Famu Danse a organisé, en mai dernier à Bamako, une restitution intitulée « Sauvons la nature ».

La Place de l’indépendance, en plein cœur de la capitale malienne, grouille de monde. Les usagers, certains à moto et d’autres à bord de leur véhicule, s’arrêtent pour admirer les danseurs : une équipe de 10 personnes environ, exécutant des pas de danse libres, sans musique, sous la direction du chorégraphe et danseur Alou Cissé, alias « Zol ». Ils sont présents dans le cadre d’une restitution dénommée « Sauvons la nature », qui s’inscrit dans un projet de protection de l’environnement : Plastik Toxik Partout. Ce projet a été mis en œuvre par l’association Famu Danse et Copier-Coller, avec la collaboration des Ateliers Médicis, dans le cadre du programme Accès Culture de l’Institut français du Mali. Il est financé par l’Agence française de développement (AFD).

Les danseurs sont habillés en costumes conçus à base de déchets plastiques. Les motos ainsi que le véhicule qui les accompagne sont en « mode plastique ». Il s’agit plus exactement des sachets noirs. Le type de sachet plastique dans lequel, généralement, les marchandises sont emballés dans les boutiques, les marchés et autres points de vente. « Ces sachets sont utilisés partout au Mali, explique Zol. Les utilisateurs, que nous sommes, finissent par les jeter dans la rue, devant nos maisons, dans les lieux publics. Ils polluent l’environnement et constituent un grand danger, non seulement pour l’homme mais également pour les animaux. »

Sauver la nature 

Sur des plaques brandies par certains danseurs, on peut lire « Sauvons la nature ». L’objectif de cette restitution, dira Zol, est de sensibiliser les Maliens sur l’importance de prendre soin de la nature, car elle représente le plus grand trésor que nous avons en commun. Le fleuve Niger, les champs, les caniveaux, tous doivent être protégés. « La nature nous donne à manger, nous abrite et nous offre le cadre pour mener nos activités. C’est donc important de la préserver », ajoute-t-il.

La problématique de la pollution de l’environnement par les sachets plastiques non biodégradables est une réalité alarmante. Que ce soit dans notre pays ou ailleurs, des organisations sont vent debout pour demander aux autorités de prendre des mesures draconiennes contre leur utilisation. Mais le problème persiste. En Côte d’Ivoire et dans d’autres pays de la sous-région, comme le Sénégal, des lois sont en vigueur. Au Mali, une loi existe : il s’agit de la Loi n° 2014-024/ du 03 juillet 2014 portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali. Son existence, hélas ! n’empêche pas les sachets plastiques de toujours régner en maitre absolu sur l’environnement.

Des alternatives

A travers cette restitution, les danseurs de la compagnie Graines de Danseurs et le collectif N’Ko-Don, dirigé par Alou Cissé, veulent également montrer que des alternatives existent. Aminata Coulibaly, chargé de production à Famu Danse, propose l’utilisation des sacs en papier ou en tissu. Alou Cissé abonde dans le même sens. Lui qui a eu l’idée de lutter contre les sachets plastiques depuis 2004 propose, en plus des papiers et des sacs en tissu, l’utilisation des paniers en bambou et des calebasses. « Avec les éléments de la nature, on peut fabriquer beaucoup de supports sains qui peuvent valablement remplacer les déchets plastiques», conclut-il.

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