Twittoscopie : à Sokolo, un dimanche sombre pour le Mali
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Twittoscopie : à Sokolo, un dimanche sombre pour le Mali

Après l’attaque de Sokolo, qui a couté la vie à une vingtaine de soldats maliens, la twittosphère est partagée entre indignation et résignation. Alors que le gouvernement malien tente d’ouvrir un dialogue avec le leadership des groupes, notamment Iyad Ag Ghaly et Hamadoun Kouffa.

La célébration de la fête de l’armée, le 20 janvier, est tombée vite aux oubliettes en raison des attaques violentes dans la même semaine contre les militaires dans les régions du Centre (Ségou, Mopti). La dernière, en date du 26 janvier 2020, a visé un camp de la gendarmerie à Sokolo,  situé dans le cercle de Niono (Ségou), à 85 kilomètres de la frontière mauritanienne. Dans cette zone, opère notamment la Katiba Macina, dirigé par le prêcheur radical Hamadoun Kouffa, membre de la coalition djihadiste Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).

Le dernier bilan officiel, annoncé par le gouvernement malien, fait état de 20 morts. Ce que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui a revendiqué l’attaque, n’a pas démenti. Le groupe djihadiste a aussi annoncé la capture de trois soldats maliens et la prise de matériels militaires dont des véhicules.

Le commandant du camp militaire de Sokolo, le capitaine Harouna Sangaré, est tombé. Cet acte de bravoure est beaucoup salué par les internautes, qui lui rendent un hommage appuyé.

Les internautes sont partagés entre indignation et résignation. En général, sur les réseaux sociaux, les Maliens rendent hommage aux militaires tués dans les attaques. Mais, au-delà de la communion, le constat qui se dégage est que tout le monde semble dépassé par la montée des violences.

Le gouvernement, comme d’habitude, a fait un communiqué lapidaire en confirmant la disparition d’une vingtaine de soldats à Sokolo. Le compte Twitter de la présidence de la République et celui du gouvernement sont restés muets. Pire, ce sont les images des cérémonies de décoration qui ont continué à voler la vedette à l’attaque. Le dimanche, un Conseil de défense s’est tenu, présidé par le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta.

Des internautes citent parfois les différentes mesures misent en place pour contrer ces attaques, ou encore les changements effectués dans la hiérarchie militaire qui n’ont rien donné en termes de résultats.

Ces attaques interviennent alors que le Haut représentant du Président de la République pour le Centre, Pr Dioncounda Traoré, a annoncé l’envoi d’émissaires pour rencontrer Iyad Ag Ghaly et Hamadoun Kouffa.

Cette décision fait écho aux voix qui, depuis plusieurs années, n’ont cessé d’appeler à ouvrir des négociations avec le leadership de ces mouvements dans un contexte où le jihad a de plus en plus, selon une formule célèbre, « un visage local » et l’option militaire n’a pas de lendemain.

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