Au Mali, les femmes artistes rencontrent beaucoup de difficultés dans leur carrière. Ces obstacles poussent nombre d’entre elles à jeter l’éponge. Vivre sa vie d’artistes en tant que femme est un combat quotidien.
La création n’a pas de sexe. Ce n’est pas une histoire d’être homme ou femme. Peu importe son genre, on peut être un(e) très bon(ne) artiste. Hélas, au Mali, c’est un domaine compliqué pour les femmes. Ces dernières, pour tirer leur épingle du jeu, sont confrontées à des aventures rocambolesques.
Confrontées à de multiples préjugés, plusieurs femmes voulant se lancer dans cette aventure finissent par jeter l’éponge. Cet état de fait a des séquelles sur la survie de l’art malien en général, même si on ne s’en rend peut-être pas compte.
« Pratique condamnée par l’islam »
Les exigences vis-à-vis de la femme, en famille et dans la société, sont tellement grandes que les rêves pour l’art sont souvent relégués aux oubliettes. Certaines ne trouvent simplement pas les arguments qu’il faut pour convaincre et pouvoir poursuivre leurs ambitions artistiques.
Ramata Maiga, réalisatrice en formation, a du mal à continuer. Ses parents ne sont pas favorables à son choix. « Mes parents ne veulent pas que je continue sur cette lancée. Pour mon père, cette pratique est condamnée par l’islam. Ils m’interdisent d’aller à mes activités artistiques et culturelles. Je suis également dans un environnement qui partage le même avis que mon père. J’en souffre », se plaint la jeune réalisatrice.
De son côté, Mariam, décoratrice d’intérieur, fait elle aussi face au même blocage dans l’exercice de son métier. « Entre mes sorties de tous les jours et mes rentrées tardives, j’ai passé plusieurs nuits le ventre creux comme punition. Le pire, c’est qu’on me traite tout le temps de ne pas être une femme à marier», s’offusque-t-elle. Mariam rapporte également être la cible de propos sexistes de la part de ses collègues masculins.
Harcèlements sexuels
Le milieu artistique est réputé pour les chantages et harcèlements sexuels. Beaucoup de filles voient leurs carrières comprises à cause de cette pratique. « À la suite d’une annonce, j’ai soumis mon projet à une structure. Celui qui était chargé de suivre mon dossier m’a proposé de sortir avec lui pour qu’il m’aide à avoir le financement. Je suis sorti de son bureau sans dire mot», confie une jeune comédienne vivant à Bamako.
Même si ça à l’air invisible, des femmes artistes sont soutenues par certains parents. « Parfois, nous sommes appelées à faire des spectacles nocturnes. Au début, c’est ma mère qui n’aimait pas trop, mais elle a fini par comprendre et accepter », témoigne Oumou, dont le père artiste la soutient.
Il est essentiel que notre société comprenne l’importance de respecter les femmes artistes. C’est une voie qu’elles ont choisie par amour tout comme les hommes artistes. Mariées ou pas, elles méritent d’être soutenues pour vivre leur rêve.
C’est pourquoi notre très chère Maliba est en retard .Les femmes sont à l’ecart de pas mal d’activité
Cet article est à partager pour sensibiliser contre cette croyance limitante.