#DjanwKaoural : à Bandiagara, le « dogolous » consolide les liens de fraternité
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#DjanwKaoural : à Bandiagara, le « dogolous » consolide les liens de fraternité

Le cousinage à plaisanterie est un facteur de cohésion entre et au sein des communautés. A Bandiagara, il existe un lien de parenté à plaisanterie appelé « dogolous » entre différents patronymes. C’est instrument au service de la paix.

Vous connaissez le cousinage à plaisanterie entre Dogon et Bozo, mais savez-vous qu’il existe une relation de cousinage entre les dogons eux-mêmes ? En effet, à Bandiagara, il y a ce qu’on appelle « dogolous », un cousinage à plaisanterie entre les patronymes Tapily, Karembé,Tembely et d’autres. C’est une relation de parenté qui consolide les rapports entre les familles concernées.

A la différence des liens de fraternité entre Dogon et Bozo, chez les « dogolous », le mariage est possible entre cousins. Et il favorise le brassage entre ces différentes communautés. Aussi, entre « dogolous », les différends se résolvent autour de la table. Ils se taquinent et se moquent les uns des autres.

Pour perpétuer cette pratique, les jeunes « dogolous » ont créé une association pour promouvoir les relations de cousinage et de fraternité entre les patronymes. Le lancement de l’association s’est déroulé le 26 mars dernier, à Bandiagara. Sakouba Dembélé, le préfet de Dourou, qui était présent à la cérémonie de lancement, a salué l’initiative placée sous le thème « paix et cohésion sociale ».

Raffermissement des liens

Pour Daouda Tapily, le président de l’Association des jeunes « dogolous », « la paix se cultive dans le cœur. Elle doit être entretenue dans l’esprit de tout un chacun pour l’harmonie de la société ». Le cousinage à plaisanterie est l’une des valeurs de notre société. C’est une valeur qu’il faut exploiter au maximum pour parvenir à instaurer une paix durable entre communautés et au-delà.

Il est évident que le cousinage à plaisanterie ne résout pas tout et n’empêche pas des conflits entre les communautés. Des tentatives de résolution des conflits en passant par ces mécanismes ont échoué. Mais, il faut continuer à l’encourager. Au moins, il sert bien à quelque chose, en temps de paix. Et au raffermissement des liens de parenté et de bon voisinage.

Cette belle initiative de l’association des jeunes « dogolous » est à encourager et à répliquer dans d’autres contrées. Elle renforce les liens de cohabitation et de cohésion entre les communautés. Elle peut servir de leitmotiv pour prévenir les conflits inter et intracommunautaires. C’est un outil à exploiter pour le retour de la paix et la cohésion sociale dans la région.

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